Serge Savard aurait pu être le directeur général des Sénateurs

Auréolé d’une carrière tout étoile comme défenseur du Canadien de Montréal et une après carrière des plus éloquentes comme directeur général du même club, Serge Savard aurait très bien pu rebondir avec l’équipe voisine, à l’autre bout de la supposée autoroute 50. Celui qu’on surnomme le Sénateur a révélé une information des plus croustillantes lors de son passage au podcast Dans l’œil du chat animé par Félix Séguin.

Effectivement, après ses deux conquêtes de la Coupe Stanley en 1986 et 1993 à la tête du club aux trois couleurs, Serge Savard s’attendait à prendre un pas de recul après avoir été relevé de ses fonctions de directeur général. Après tout, 12 ans à la tête du CH, ça use son homme. Il suffit de regarder des photos de Marc Bergevin à son premier jour comme DG du Tricolore et à son dernier pour s’en convaincre assez aisément.

Un marché comme celui de Montréal est éreintant pour une personne dans de telles fonctions, alors imaginez après un règne de plus d’une décennie!

C’est dans ce contexte, un verre de pina colada à la main, sur le bord d’une plage dans le sud (j’aime m’imaginer la scène ainsi), que le bon Serge a reçu un appel qui aurait pu changer sa vie.

« J’ai reçu un appel de Gary Bettman une semaine après mon congédiement. […] Je n’étais pas prêt à prendre la relève. C’est la meilleure décision que j’ai prise. » – Serge Savard

Pour étayer sa réponse, l’ancien gagnant du trophée Conn Smythe lors des séries de 1969 explique que deux éléments ont fait pencher la balance : son besoin de demeurer à Montréal et la gestion catastrophique de l’organisation des Sénateurs. Toujours selon ses dires, c’était l’enfer à l’interne dans l’organisation ottavienne. Comme quoi, certaines choses refusent de changer avec le temps!

À quel point ça aurait changé la destinée des Sénateurs d’avoir Savard comme directeur général? Difficile à dire, mais j’ai l’impression qu’il se serait fait un devoir de courtiser plus sérieusement les partisans francophones de la région pour augmenter la cote d’amour envers le club. De plus, il aurait certainement amené une structure qui a trop longtemps fait défaut dans l’organisation.

Celui qui a pris le poste à la place de M. Savard? Monsieur Pierre Gauthier!

Celui-là même qui aura fait un passage infructueux à Montréal quelques années plus tard avant de céder sa place à Marc Bergevin. Comme quoi, tout est dans tout!

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