Ce n’est plus forcément une grande surprise : Serge Savard n’a pas particulièrement apprécié le travail de Marc Bergevin en tant que directeur général du Canadien. M. Savard critique souvent l’ancien DG du club pour ne pas avoir fait de place aux légendes de l’organisation, mais aussi pour son travail en termes de construction d’équipe.
Plus tôt cette semaine, par exemple, M. Savard était de passage au Sick Podcast de Tony Marinaro et il a affirmé que Bergevin n’a pas «respecté ses promesses».
M. Savard est revenu sur le fait que Bergevin n'a pas « respecté ses promesses » → https://t.co/I1abq08Ao4
— DansLesCoulisses (@DLCoulisses) February 2, 2023
Et ce midi, M. Savard était de passage sur les ondes de BPM Sports, alors qu’il était l’invité de Georges Laraque et de Maxime Truman pour une entrevue. Il est revenu sur plusieurs sujets, dont sur la décision de garder Juraj Slafkovský avec le grand club et sur la belle surprise qu’est Arber Xhekaj.
Or, en fin d’entretien, il a amené un point intéressant sur lequel j’ai tendance à être en accord avec lui : lors de son passage en tant que DG du Canadien, Marc Bergevin a trop souvent été porté à faire du patchage pour construire son équipe.
Selon Serge Savard, Juraj Slafkovsky doit passer du temps dans la ligue américaine pour son développement.🔵⚪️🔴
Écoutez son passage dans Le Monde de Georges ICI ⬇️https://t.co/5pqmXA5cqV#lemondedegeorges #sergesavard pic.twitter.com/60YS2WoLhP
— BPM Sports (@BPMSportsRadio) February 3, 2023
En fait, ce que M. Savard explique, c’est que dans une ligue où il y a un plafond salarial, tu te dois de mettre l’accent sur le développement de tes espoirs. C’est très difficile de former un alignement de grande qualité en ayant toujours recours à des transactions ou à des signatures sur le marché des joueurs autonomes, là où les DG doivent souvent surpayer pour acquérir du talent.
Pendant plusieurs années, ses choix au repêchage n’ont pas contribué, et sans ces jeunes joueurs sur des contrats d’entrée ou des contrats à plus bas prix, il est difficile de construire un gros club.
Je ne suis pas en train de dire que Bergevin n’a fait que des mauvais coups : des transactions comme celles qui ont amené Phillip Danault et Nick Suzuki à Montréal ont été des coups de maître. Par contre, comme le souligne M. Savard, j’espère que le repêchage et le développement seront plus fructueux dans les années à venir.
Et une fois que le noyau sera repêché et développé, ce sera le moment d’aller chercher de gros noms via des signatures et des transactions. D’ici là, soyons patients : tout vient à point à celui qui sait attendre.