Serge Savard n’a (vraiment) pas aimé la gestion du dossier Juraj Slafkovsky

S’il y a bien un joueur du Canadien qui a fait parler de lui cette saison, c’est Juraj Slafkovsky. Il y en a d’autres qui ont suscité de l’intérêt (Suzuki et Caufield, pour ne nommer que ceux-là), mais l’attention était souvent rivée sur le premier choix au total du dernier repêchage.

C’est normal. Après tout, la dernière fois que le CH a eu la chance d’avoir le premier choix lors d’un repêchage, c’était en 1980. Ça fait une secousse, comme on dit.

On a beaucoup, beaucoup parlé du fait qu’à certains moments, le Slovaque n’était peut-être pas prêt à 100% pour jouer dans la LNH. Son âge et son manque d’expérience sur les patinoires nord-américaines ont joué un gros facteur dans cette discussion, discussion qui pouvait devenir animée à quelques occasions. Les opinions étaient partagées face à la situation, ce qui est un brin compréhensible.

« Devrait-il être envoyé à Laval afin de maximiser son développement? »

Voilà une question qui est revenue assez souvent. Au final, le Canadien a décidé de le garder en haut avec les grands, ce qui n’a pas nécessairement fait le bonheur de tout le monde. Et quand je dis « tout le monde », j’inclus le nom de Serge Savard dans la discussion.

L’ancien joueur du Canadien était au podcast de Tony Marinaro plus tôt cette semaine et il n’a pas mâché ses mots concernant le dossier Slafkovsky. Il estime que le Canadien a fait une « grosse erreur » en ne l’envoyant pas dans la Ligue américaine et en ne lui permettant pas de participer au Championnat mondial junior.

« Il faut qu’il joue de grosses minutes! », a confié M. Savard à l’animateur, citant même que le Canadien « était en voie » de scrapper le jeune :

Rappelons que Georges Laraque avait tenu des propos semblables au début du mois de janvier. 

Ceci dit, on sait à quel point M. Savard a la critique facile lorsqu’il parle du Canadien, mais là…

J’ai comme tendance à être d’accord avec lui. Je suis l’un de ceux qui croyaient qu’un passage à Laval aurait pu faire le plus grand bien à Slaf et j’estime qu’en ayant un rôle plus accru sur la patinoire, cela aurait favorisé sa progression.

Justement, cette progression-là est la raison même qui explique pourquoi la direction a choisi de garder le jeune à Montréal.

On aimait le voir évoluer et se développer sous les ordres de Martin St-Louis du côté de l’organisation, comme l’a affirmé Vincent Lecavalier au milieu du mois de décembre.

De toute évidence, c’est un dossier qui était chaud avant que Slaf ne se blesse au bas du corps. Et si ce dernier était encore en santé aujourd’hui…

J’imagine que le dossier serait encore chaud. Mais, c’est normal, comme je le disais plus tôt. Non, pas parce qu’on est à Montréal, mais bien parce qu’il s’agit d’un premier choix au total.

Il y a plusieurs façons de voir les choses. Y en a-t-il une bonne? Pas nécessairement. Et c’est exactement pourquoi la situation fait autant réagir, même en date d’aujourd’hui.

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