Sergei Kostitsyn : un coéquipier (vraiment) affreux à Montréal, soutient Hal Gill

Lorsqu’ils évoluaient pour le Canadien de Montréal, les frères Kostitsyn ont souvent fait les manchettes… Pour les mauvaises raisons.

De l’extérieur, on disait que les deux jeunes hommes n’avaient pas l’air d’être des enfants de chœur et souvent, on se questionnait sur leur désir de jouer et de performer dans la Ligue nationale. Les gars sortaient dans les bars et avaient de mauvaises habitudes…

Ce qui faisait en sorte qu’il était difficile de les aimer dans la chambre.

Hal Gill a eu « la chance » de les côtoyer lors de son passage en ville et l’ancien défenseur n’en retient pas vraiment de beaux souvenirs. Au podcast Spittin’ Chiclets, Gill a raconté que Sergei, le plus jeune des deux frères, était tellement « une mauvaise personne » qu’il ne voulait pas l’avoir dans son entourage personnel.

Il parle de lui comme étant un coéquipier vraiment affreux, ce qui en dit long sur la façon dont il était perçu à Montréal. 

Mais l’histoire de Gill prend une tournure complètement différente. Le 17 février 2012, le défenseur a été échangé aux Prédateurs et a rejoint Sergei à Nashville.

Rappelons qu’à l’été 2010, le Canadien avait décidé d’envoyer Kostitsyn sous d’autres cieux en raison de plusieurs controverses…  

Tout ça pour dire qu’en arrivant à Nashville, Gill a été accueilli chaleureusement par celui qu’il n’aimait pas à Montréal. Sergei semblait être tellement heureux de le voir que le défenseur avait de la misère à croire qu’il s’agissait de la même personne…

Et sur la glace, à ce moment-là, Sergei connaissait aussi de bons moments. Hal Gill est donc allé voir Barry Trotz, qui était coach des Preds à l’époque, pour lui demander ce qu’il avait fait concernant le changement d’attitude de Kostitsyn, et la réponse de l’ancien entraîneur vaut de l’or :

Barry (Trotz) m’a dit que chaque matin, il prenait le temps de s’asseoir avec lui pour manger un bol de céréales et pour lui parler. – Hal Gill

Des fois, ça peut être simple comme ça. Sergei Kostitsyn, au fond, n’était pas une « mauvaise personne ».

Il avait seulement besoin d’encadrement et de support moral afin de voir la vie d’une façon différente. Et ça, le Canadien n’a jamais été en mesure de lui offrir. 

On dit souvent qu’il peut être difficile pour un jeune joueur de rester terre à terre à ses débuts dans une ligue professionnelle quelconque en raison de l’argent et des bénéfices qui viennent avec le statut « pro » d’un athlète.

Le cas de Sergei Kostitsyn l’explique bien. C’est dommage en quelque sorte parce que le principal intéressé avait connu une bonne première saison dans la Ligue nationale, si bien qu’il y avait de belles attentes placées envers lui.

Le CH l’a échappé, tout simplement. C’est plus facile à dire, maintenant que tout ça est derrière nous… Mais bon. Ce qui est fait, est fait. 

Le séjour du Biélorusse à Nashville s’est conclu en 2013, soit lorsqu’il s’est exilé en Russie afin d’évoluer dans la KHL.

Cela dit, si je me fie au fait qu’il a été nommé capitaine de son club (le Dynamo de Minsk) en 2018, ça me laisse croire que Barry Trotz a fait un sacré travail avec ledit problème d’attitude de Sergei Kostitsyn. 

Et au final… Barry Trotz a été en mesure de faire quelque chose dont le CH n’a jamais fait, soit d’aider Sergei Kostitsyn à régler ses problèmes d’attitude.

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