Seulement 4 équipes ont perdu davantage que le Canadien depuis 1998

Depuis que le Canadien de Montréal a gagné sa dernière Coupe Stanley, en 1993, plusieurs Québécois qui ont vécu les grandes années du club déplorent que l’équipe a perdu beaucoup de ce qui rendait l’équipe spéciale et mythique auparavant. Difficile de nier cette affirmation alors que l’équipe a accédé au carré d’as trois fois dans les 25 dernières années.

L’argument principal utilisé? La fiche cumulative du club depuis le milieu des années 90. Et disons qu’avec la reconstruction actuelle, les statistiques ne changent pas en la faveur du CH.

Suite à une saison 2022-2023 pitoyable dans la colonne des victoires, le Canadien se classe au 5e rang de la LNH pour les défaites encaissées (en temps régulier et en temps supplémentaire) depuis la saison 1998-1999, avec 963.

Au cours de cette période, Montréal présente une fiche de 879-771-55-192, bon (pas tant) pour un pourcentage de récolte de points de 52,8%.

Ceci dit, si l’on calcule le pourcentage de victoires, c’est bien moins reluisant. Le Tricolore n’a gagné que 40,6% (879) de ses 1897 matchs depuis, soit 2 matchs sur 5. Ça fait différent du 53% de victoires comptabilisé par l’équipe avant de 1917 à 1993, ou du 60% de victoires en séries éliminatoires calculé durant cette même période. 

C’est donc dire qu’au cours des 24 dernières années, seulement 4 équipes ont perdu plus de matchs que l’organisation du Canadien de Montréal.

(Crédit: NHL.com)

Il est toutefois très curieux de constater que dans le top-11 de ce classement, on retrouve trois clubs (Chicago, Tampa Bay et Los Angeles) qui combinent la moitié des Coupes Stanley gagnées (7/14) depuis 2010. On comprend donc que cette statistique n’est pas révélatrice de tout.

Or, ce n’est qu’un peu mieux si l’on comptabilise les statistiques de cette même période de temps, mais en séries éliminatoires. Avec 66 victoires et 77 défaites, le Canadien se classe environ à mi-peloton, et est déjà pourchassé par des Golden Knights qui ont déjà 54 gains éliminatoires en six saisons d’existence.

Bien sûr, la reconstruction actuelle a comme but de bâtir quelque chose qui sera soutenable pendant de nombreuses années (un peu comme les Bruins), mais on comprend également les amateurs de s’impatienter.

L’heure a sonné pour une nouvelle ère, à Montréal.

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