«On bâtit par le repêchage. C’est la stratégie qui est au cœur de notre reset. C’est comme ça qu’on va connaître du succès.» – Marc Bergevin
On l’a entendue souvent, celle-là. On nous l’a bien vendue. On y a cru.
Les formations championnes bâtissent effectivement leur équipe via le repêchage et le développement, y ajoutant le moment venu des ingrédients manquants (importants ou de profondeur).
Or, est-ce que la formation qui affrontera les Maple Leafs ce soir provient en majorité du repêchage amateur? La réponse courte est non.
Seuls Brendan Gallagher, Cole Caufield, Jesperi Kotkaniemi et Carey Price ont été repêchés par le Canadien chez les joueurs qui seront en uniforme ce soir. Quatre!
Peut-être que Romanov s’ajoutera à ce groupe?
Bref, des 20 joueurs qui entameront la joute avec un gilet du Canadien sur le dos ce soir, seulement quatre (ou cinq) auront été repêchés par le Tricolore, dont aucun défenseur. Je crois qu’il y a peut-être matière à s’indigner encore davantage de cette statistique que du manque de Québécois…
Trevor Timmins, pour ses mauvais choix? Sylvain Lefebvre, pour son développement raté? Marc Bergevin et Dominique Ducharme, pour l’importance qu’ils accordent à l’expérience?
Les Maple Leafs auront sept ou huit joueurs ayant été repêchés par l’organisation dans l’alignement ce soir, eux. Et un autre repêché en première ronde par le Canadien en Galchenyuk.
Le Lightning en avait huit lui, le soir où il a remporté la Coupe Stanley l’an dernier. Et Steven Stamkos dans les estrades…
Le Canadien ne cesse de répéter qu’il bâtit par le repêchage (et qu’il fait tout pour repêcher des joueurs québécois, mais c’est un autre dossier, ça). Soit ce n’est pas vrai, soit c’est un échec.