Shane Wright : des crises piquées à l’endroit des entraîneurs de la LAH du Kraken

Il y a quelques jours, je glissais un mot sur le travail de Shane Wright depuis le début de son premier camp d’entraînement sous les couleurs du Kraken de Seattle. En en surface, tout va bien.

Je dis en surface parce que Dave Hakstol, entraîneur à Seattle, a parlé des bonnes choses que le jeune espoir fait de bien sur la patinoire (et il y en a beaucoup), mais il ne s’est pas aventuré sur les aspects plus négatifs.

Mais ça, Mathias Brunet l’a fait. Sur les ondes de BPM Sports, il a donné « l’autre côté de la médaille » après avoir parlé en bien du jeune homme.

Et de ce qu’on apprend via un podcast d’un journaliste sur le beat du club, c’est que Wright ne semble pas avoir une attitude exemplaire. Il a piqué des crises à l’endroit du personnel d’entraîneurs du club-école du Kraken après avoir reçu des consignes.

Mon collègue Maxime Truman en a notamment hier à la radio.

Notons, pour donner du contexte, que Dan Bylsma est l’entraîneur des Firebirds de Coachella Valley, dans la LAH. C’est la première année d’existence du club après que le Kraken soit arrivé en 2021-2022.

Faire de l’attitude à un entraîneur, c’est non. Le faire à 18 ans, c’est encore pire. Et le faire à un personnel d’entraîneurs qui est mené par un gagnant de la Coupe Stanley, c’est… audacieux.

Je vais peser mes mots sur celle-là.

Évidemment, il s’est fait ramasser dans le podcast pour ça – et avec raison. Après tout, un jeune qui apprend comme ça ne peut pas se permettre d’avoir une telle attitude à ses premiers pas chez les pros.

Un joueur en général ne peut pas piquer des crises sans… mal paraître.

C’est un petit côté inquiétant. Ça fait primadonna! – Mathias Brunet

Évidemment, on se souviendra de la fois où, au repêchage, Shane Wright a fixé la table du Canadien après avoir été ignoré dans le top-3. C’est finalement le Kraken, au quatrième rang, qui l’a choisi.

Il semblait amer, et un peu plus tard, on apprenait qu’il a mal paru au Combine de la LNH et que son attitude faisait reculer certains clubs.

De mon côté, je persiste et je signe : le CH connait le gars par coeur et clairement, quand il a fait « le regard » au repêchage, cela a sans doute confirmé à la direction que Wright n’avait pas ce qu’il fallait, au niveau attitude, pour être une figure prédominante d’une reconstruction à Montréal.

Seattle et Montréal, ce n’est pas la même bibitte.

Et à mes yeux, le fait de l’avoir vu faire de l’attitude à des supérieurs (qu’il ne pourra pas côtoyer à court terme parce qu’il ne peut pas jouer à Coachella Valley en 2022) doit aussi être une autre preuve, aux yeux du CH, que Juraj Slafkovsky (un brin plus Joe Cool que son collègue de Seattle) était le bon choix.

Une chance que le Kraken a Matty Beniers…

Peut-être que Wright est frustré du fait que l’attention médiatique de Seattle est ailleurs qu’au hockey (les Seahawks polarisent et les Mariners s’en vont en séries sous peu pour la première fois depuis 2001), ce qui n’aurait pas été le cas à Montréal. Je ne peux pas le dire.

Mais il doit passer à autre chose.

Hier, par exemple, il avait sa première chance de se faire valoir dans un match préparatoire contre les Flames. Il évoluait sur un premier trio avec Jaden Schwartz et Jordan Eberle, ce qui se voulait quand même une bonne audition.

Et il avait l’appui d’un vétéran comme Yanni Gourde.

Au final, il a joué pendant 13m 34 et il a eu droit à près de trois minutes en avantage numérique. Malgré ses trois tirs, il n’a cependant pas été en mesure d’enfiler l’aiguille.

Il a aussi perdu le 2/3 de ses mises en jeu. Il devra donc en donner un peu plus non seulement pour percer l’alignement, mais aussi pour avoir le droit de commencer à penser à chialer.

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