Sharks : Macklin Celebrini se joindra à un (très) solide groupe de jeunes attaquants

• Partagez

Ça fait désormais quelques heures que la loterie de la LNH a pris fin. Au final, comme prévu, les Sharks ont obtenu le premier choix, et aucune équipe n’a bougé.

La fameuse «fuite» de cet après-midi, qui plaçait la formation de l’Utah au deuxième rang, était donc fausse. Ce n’était pas forcément une surprise quand on sait comment le processus fonctionne, mais ça a circulé malgré tout.

On remarque notamment que le top-6 sera formé des six mêmes équipes que l’an dernier. La seule différence, c’est que les Sharks, qui repêchaient au quatrième rang l’an dernier, seront au premier rang. Les Blackhawks, les Ducks et les Blue Jackets ont chuté d’un rang, tandis que le CH et la formation de l’Utah (qui était en Arizona l’an dernier) ont conservé le même rang.

Par contre, on a parlé des cibles pour le choix du CH ainsi que de la situation des Sénateurs… mais les Sharks méritent qu’on parle d’eux aussi.

Parce qu’avec Macklin Celebrini qui se joindra à un groupe de jeunes attaquants dans lequel on retrouve déjà Will Smith, Quentin Musty, William Eklund, Thomas Bordeleau, David Edström et Mike Hoffman Filip Bystedt, on remarque qu’il y a déjà pas mal de talent à l’attaque au sein de l’organisation.

Dans les dernières semaines, l’idée de voir les Blackhawks mettre la main sur Celebrini pour recréer un duo à la Toews/Kane a fait jaser, mais avec Celebrini et Smith, les Sharks auront deux très solides joueurs de centre autour desquels ils pourront bâtir.

Ajoutez tous les autres attaquants précédemment mentionnés, et le top-6 du club ne sera plus un problème pour un bon moment (si tout le monde atteint son plein potentiel, évidemment).

Et ça, c’est sans compter que le club a également le 14e choix du repêchage en vertu de l’échange qui avait envoyé Erik Karlsson à Pittsburgh. Les Sharks pourront ajouter un autre attaquant avec ce choix ou solidifier leur brigade défensive, qui n’est pas aussi bien garnie que le groupe d’attaquants.

L’autre belle histoire en lien avec le fait que Celebrini prendra la direction de San Jose, c’est qu’il est presque un joueur «local» pour les Sharks. Rappelons que le kid vient de Vancouver (ce qui n’est pas très loin de la Californie), mais qu’il a joué pour les Sharks Junior alors qu’il avait 14 ans. À l’époque, il était en Californie puisque son père travaillait pour les Warriors de Golden State (NBA).

Il y a des gens dans l’organisation qui considèrent presque Celebrini comme un «talent local», du moins.

Par contre, ce qui est une moins belle histoire, c’est que pour une deuxième année consécutive, c’est une équipe qui a tanké de façon très intense qui est récompensée par le premier choix. Le système de la loterie vise à éviter de telles situations, mais après les Blackhawks l’an dernier (qui avaient grimpé de deux rangs, mais qui avaient vendu leur équipe de façon agressive), voilà que les Sharks sont récompensés pour la même raison un an plus tard.

En 2021-22, le CH avait terminé au dernier rang et avait obtenu le premier choix, mais c’était surtout parce que tout son noyau s’était démantelé d’un coup avec les blessures de Carey Price et de Shea Weber (et de presque toute l’équipe durant la saison) ainsi qu’avec le départ de Phillip Danault. Le contexte n’était pas le même, disons.

Dans les faits, voir Chicago obtenir Connor Bedard l’an dernier et voir San Jose obtenir Celebrini cette année risque d’inciter les équipes à tanker encore plus. Et au final, c’est la LNH qui va en payer le prix, parce que ça va créer des équipes qui ne seront pas compétitives… étant donné que la stratégie fonctionne.

Évidemment, il n’y a pas de solution simple pour un problème aussi compliqué… mais les Sharks ont joué selon les règles du jeu malgré tout, si bien qu’il est difficile de leur en vouloir.

Et au moins, Celebrini semble être heureux d’aller jouer là-bas. On lui souhaite de connaître du succès en compagnie des nombreux jeunes attaquants en ville… et avec les millions de dollars qui seront payés à des joueurs qui ne jouent plus en ville dans les prochaines années.