Dans le podcast d’aujourd’hui du Support Athlétique d’Arpon Basu et Marc-Antoine Godin de The Athletic, les deux journalistes sont revenus sur l’entrevue que Carey Price a accordée au site web plus tôt cette semaine.
Au fil de l’excellent article de Basu, on y apprenait que Carey Price observe encore parfois des signes d’inflammation dans son genou après des activités simples de la vie de tous les jours comme monter les escaliers ou jouer avec ses enfants. On ne parle pas ici d’un stress sur l’articulation qu’un match de hockey amène. La douleur est aussi présente, quoique tolérable, mais surtout, on apprend qu’un retour au jeu serait impossible sans passer par une opération.
Il y aura désormais deux épisodes du Support Athlétique par semaine, le lundi en anglais et le vendredi en français. @ArponBasu et moi revenons aujourd’hui sur les adieux de Carey Price et proposons quelques prédictions.
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Ainsi, quand on prend tous les éléments de la situation de Carey Price, on se rend vite compte que les chances de succès sont bien en dessous du 75 % du scénario optimal.
Pire, s’il advenait que l’opération ne soit pas réussie, la situation de son genou pourrait être pire qu’elle ne l’est en ce moment!
Le cinquième choix au total du repêchage de 2005 a la chance d’avoir une vie normale en ce moment sans que son genou n’ait trop d’impact négatif et il est garanti d’obtenir son argent. En plus, comme le souligne Basu, quand il regarde sa carrière, outre la coupe Stanley, Carey Price a tout gagné et il n’a plus rien à prouver.
S’il revenait au jeu, les chances qu’il ajoute la coupe Stanley à son tableau de chasse sont tellement minces quand on y pense que le risque n’en vaut probablement pas la chandelle aux yeux du principal intéressé.
C’est peut-être le message que livrera Carey lors du point de presse qu’il tiendra quelque part la semaine prochaine.
Toujours dans l’épisode du Support athlétique, Marc-Antoine Godin a ajouté un commentaire très intéressant sur l’ancien capitaine des Canadiens de Montréal où il fait un parallèle en la situation des deux hommes :
L’acceptation, c’est un long deuil pour un athlète. J’ai entendu dire que Shea Weber, de son côté, ne voulait pas encore s’exprimer en disant : « Je suis retraité, ma carrière est terminée. »
Ce sont des mots qui sont difficiles à prononcer et une idée qui est difficile à se faire pour certains athlètes. – Marc-Antoine Godin
Ce commentaire de Godin nous donne peut-être un nouvel éclairage sur la situation de Shea Weber alors que la saison dernière, il n’a jamais accepté de rencontrer les journalistes, de parler publiquement de son absence du jeu et d’être dans l’entourage de l’équipe malgré son titre de capitaine.
Longtemps, la théorie la plus largement évoquée dans les médias parlait plutôt d’une inquiétude de Weber de dire quelque chose de trop ou de travers et qu’il en découle des pépins avec la compagnie d’assurance qui couvre une portion de son salaire actuellement.
Rappelez-vous les propos de Jonathan Drouin sur la retraite de Shea et le branlebas de combat que ça avait généré à l’époque!
Tout ça pour dire que le deuil de Weber, dont le contrat a été échangé aux Golden Knights, ne serait pas encore fait et que c’est possiblement ce qui le pousse à se tenir loin du hockey en ce moment.
Quand Kent Hughes évoquait mercredi lors de son point de presse que certains joueurs puissent devenir aigris ou avoir une attitude négative quand ils sont dans l’entourage d’une équipe lorsqu’ils sont blessés à long terme et que dans ce cas de figure, il vaut mieux se tenir plus loin pour le bien de tout le monde, on peut mieux s’imaginer maintenant que c’était peut-être le cas de Weber.