Shea Weber est une bête | Galchenyuk fera une différence dans cette série

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Les séries sont encore jeunes, mais ce temps de l’année ne se préoccupe pas de ce genre de détail, il faut être efficace rapidement, peu importe qui ou comment. Les théories valent ce qu’elles valent pour expliquer ce qu’on voit, mais je tiens à vous partager certaines observations.

Le duel des gardiens de but

Si on a beaucoup parlé du duel de gardiens de but qui allait prendre la vedette dans cette série, il me semble que l’attention est tournée d’un seul côté. Henrik Lundqvist est au centre de cette série. Sa performance lors du premier match a fait croire à certains qu’il avait retrouvé sa confiance et que ce serait dangereux pour la suite. Alors que les retours qu’il a accordés suite à certains tirs lors du deuxième ont donné une chance au Tricolore de gagner malgré ses nombreux arrêts.

Carey Price fait du bon boulot devant son filet, mais ses performances sont égales à ce qu’on s’attend de lui.

Ça me dit une chose, les Canadiens ont leur sort entre leurs mains. S’ils arrivent à appliquer suffisamment de pression sur la défensive des Rangers, qu’ils attaquent l’enclave, ils arriveront à créer suffisamment de chances de marquer pour venir à bout de la troupe d’Alain Vigneault. Car si le nombre de chances de marquer est égal à la fin de cette série, il y a tout lieu de croire que Price aura le dessus sur Lundqvist.

Weber est une bête

À tous ceux qui ont mis en doute la hargne, la robustesse et l’impact de l’immense force physique de Shea Weber, j’espère que tout cela est derrière vous. La violence des coups qu’il a assénés à JT Miller lors de leur altercation ralentira à coup sûr les ardeurs de quiconque voudrait s’approcher trop près de Carey Price ou s’en prendre à un coéquipier.

Évidemment, vous me direz qu’il a été sorti durant cinq minutes et que durant ce temps, les Rangers en ont profité pour créer l’égalité et que l’attaque à cinq du Tricolore n’a pas rugi très fort. Par contre, je ne crois pas qu’un seul joueur de hockey dans toute l’île de Manhattan n’osera lui chercher noise en espérant le sortir du jeu à nouveau. La troisième période et la prolongation du match de vendredi ont démontré que les Canadiens pouvaient jouer avec beaucoup d’ardeur. Est-ce que c’est l’effet Weber? Je ne saurais le dire, mais son intervention était très bienvenue et à propos.

Désolé de ramener ça, mais PK Subban ne pouvait pas influencer un match de cette façon. Autrement peut-être, mais pas comme ça.

Emelin doit revenir

Qui l’eût cru? Alexie Emelin manque aux Canadiens de Montréal. S’il a toujours eu sa part de détracteurs, force est d’admettre que ni Nikita Nesterov, ni Brandon Davidson ne peuvent remplacer adéquatement Emelin dans la formation de Claude Julien. Pas qu’Emelin soit sans faille, loin de là. Mais lorsqu’il est jumelé à Jeff Petry ou Nathan Beaulieu et qu’il se concentre sur son positionnement, Emelin est un mur et permet à son partenaire de soutenir l’attaque.

On peut difficilement demander à Beaulieu de couvrir son partenaire de jeu. Il faut que ce soi l’inverse. Benn ou Emelin sont mieux outillés pour permettre à Beaulieu d’être utile à son équipe. Il ne joue pas mal d’ailleurs lorsque Julien laisse Nesterov sur le banc.

Qui plus est, je ne crois pas avoir besoin de dire qu’Emelin ajoutera une dose de robustesse qui demeurera nécessaire tout au long des séries. Se faire frapper match après match par un train comme Emelin, ça ralentit son homme.

Plekanec joue bien

Le souffre-douleur des partisans – et paradoxalement le chouchou des coachs – abat de la bonne besogne depuis le début de la série. Son but égalisateur lors du match #2 n’a pas été seulement l’effet de la chance. Il a gagné sa position devant le filet avec acharnement avant de rediriger la rondelle derrière Lundqvist. Sans oublier qu’il a remporté plus de 60% de ses mises au jeu lors des deux premiers matchs.

En gros, s’il continue de la sorte et que Gallagher continue de brasser de la m…, ce trio aura un mot important à dire dans cette série.

Galchenyuk doit saisir l’occasion 

Alex Galchenyuk est devenu un joueur énigmatique avec le temps. Ce jeune homme enjoué est apparu tourmenté et désorienté depuis son retour de blessure plus tôt cette saison. On peut aussi soupçonner que son attitude a irrité ses entraîneurs à un certain moment en fin de saison.

Claude Julien a décidé de lui faire comprendre qui était le patron, mais surtout qu’il devait faire passer l’équipe avant sa petite personne, bref qu’il devait prendre de la maturité. Et quoi de mieux que les séries éliminatoires pour séparer les hommes des enfants? Visiblement Galchenyuk a décidé de se comporter en homme et de prendre le choses en main. C’est une bonne nouvelle pour tout le monde.

D’abord parce que Galchenyuk a un talent offensif indéniable et que ce n’est pas un ingrédient qu’on a en trop au sein de l’organisation montréalaise.

Ensuite parce qu’il évolue sur un trio qui n’a pas à affronter le duo McDonagh-Girardi à chacune de ses présences, contrairement à Pacioretty et Radulov.

Enfin, parce qu’il offre une dimension différente à son trio en étant utilisé au centre. Les autres trios créent leur espace sur la glace en passant par les ailes et en essayant de gagner des batailles dans les coins de patinoire. Galchenyuk peut quant à lui créer des brèches au centre et défaire les patrons de jeu de la défensive new-yorkaise.

Maintenant, c’est à lui de saisir le taureau par les cornes en compagnie de Shaw et Lehkonen. Cette combinaison m’excite particulièrement. J’adore son potentiel. Si Chucky peut gagner quelques mises au jeu en territoire adverse en plus, je suis persuadé qu’il peut faire une différence importante dans cette série.

En rafale
– Est-ce que vous avez surveillé ces 7 choses?

– Nick Holden pris à partie par les fans des Rangers.

– Ça va de mal en pis pour les Jays

– C’est presque du sport…

https://twitter.com/AwardsDarwin/status/852139599484915713