Le débat – presque existentiel – sur le déclin de Shea Weber anime plus que jamais les passions. Le #6 du Canadien n’a joué que 26 matchs cette saison, dû à une blessure qu’il le tiendra à l’écart du jeu jusqu’à la fin de la présente campagne. Malgré tout, il a récolté 16 points durant cette période, et s’il avait joué les 82 matchs de saison régulière, il aurait certes atteint 50 points.
Il se dirigeait vers sa meilleure année depuis son arrivée à Montréal…
L’ancien joueur du Canadien, Daniel Brière, a un avis bien tranché sur la question. Pour lui, le déclin de Shea Weber a bel et bien commencé.
La réputation de Shea Weber relèverait donc plus de l’ensemble de sa carrière, plutôt que ses récentes performances. Le côté physique du gros défenseur serait également de moins en moins présent, toujours d’après Brière.
«Il y a beaucoup de respect; dans son cas peut-être un peu trop. Je te dirais que le déclin est commencé, il aura beaucoup à prouver l’an prochain.»
– Daniel Brière
Oui, Shea Weber n’est pas le défenseur le plus rapide, et l’âge ne va pas l’améliorer. Néanmoins, son coup de patin n’a jamais été sa marque de fabrique. Pour ce qui est du «côté physique», il est faux de dire qu’on le voit beaucoup moins.
En réalité, c’est l’inverse qui se passe.
Cette saison, Weber avait cumulé 66 mises en échec en seulement 26 matchs. Si on fait le calcul sur 82 matchs, le nombre de coups d’épaules que Weber aurait distribués à ses adversaires s’élèverait à 208. Ce dernier chiffre rejoindrait ceux qu’il avait amassés durant son temps avec les Prédateurs de Nashville, entre les campagnes de 2010-2011 à 2015-2016.
Weber est l’un des joueurs les plus difficiles à affronter, dans la LNH. L’âge n’arrangera pas les choses, mais il restera une menace pour de longues saisons…