Brantt Myhres est un ancien pugiliste de la LNH qui a son propre podcast où il invite des anciens joueurs à discuter des problèmes de consommation et d’histoires bouleversantes au cours de leur carrière.
Dans l’édition de cette semaine, Myhres accueillait un ancien défenseur du Canadien de Montréal, Sheldon Souray.
Je vous avertis, les histoires racontées sont assez bouleversantes et m’ont choqué, mais l’entrevue en tant que telle est excellente.
Autour de la 20ᵉ minute, Souray a raconté une anecdote qui sortait de l’ordinaire.
Déjà, il faut comprendre que Souray avait un historique de blessures très garni lorsque venait le temps de tester le marché des joueurs autonomes en 2007, suite à ses six saisons avec Montréal.
Avant d’arriver à Edmonton, il avait déjà subi plusieurs commotions et quatre ou cinq chirurgies à l’épaule. Il n’était pas sûr, lui-même.
Jarome Iginla avait accidentellement accroché le patin de Souray, qui avait lourdement chuté contre la bande.
À son retour, Edmonton affrontait les Flames de Calgary et donc, Jarome Iginla.
Souray n’en voulait pas à l’ancienne vedette des Flames, mais Tom Renney, qui était coentraîneur avec Pat Quinn à ce moment, a forcé Souray d’aller se battre contre Iginla.
Le pointage était tout à l’avantage des Flames en troisième période et ce qui devait arriver, arriva.
Souray s’est battu contre Iginla, et il s’est fracturé la main.
Mais ce n’est pas le pire dans l’histoire.
Souray voulait aller à Los Angeles, une semaine avant la pause olympique, pour se faire opérer à la main, car il ne voulait pas rester à Edmonton, lui qui n’appréciait vraiment pas l’organisation d’Edmonton, pour être poli.
Le club a refusé la demande de Souray, eux qui voulaient le garder dans l’entourage puisque ce n’était pas une opération complexe.
Suite à cela, Souray a demandé un échange.
À chaque fois qu’il bougeait sa main, ça ressortait.
Il a finalement commencé à se sentir très faible du côté de sa chirurgie pour apprendre à l’hôpital qu’il y avait une grosse infection au niveau des os et du sang.
Selon le médecin, il n’y avait pas d’inquiétude sur sa main, mais plutôt sur la possibilité que l’infection se rende au cœur…
L’amputation de la main était une solution possible.
À ce moment, Souray était dans un état assez critique, mais l’organisation des Oilers croyait qu’il faisait semblant d’être blessé parce qu’il ne voulait plus jouer à Edmonton.
Je n’en reviens pas…
Souray était bien affaibli par les drogues qui lui ont été administrées et lorsqu’il a appris que les Oiliers ne le croyaient pas, il en a profité pour envoyer chi** les entraîneurs et le propriétaire, un par un.
J’aurais fait pareil, probablement.
Un peu plus tard dans l’entretien, Souray a parlé de ses problème d’addiction aux anti-douleurs.
Il expliquait avec Myhres à quel point ça déboule rapidement. Il commençait avec deux ou trois pilules par « shot », pour monter à 4-5, puis 7-10, puis 12-15… Il dit qu’il s’est rendu à près de 200 pilules anti-douleurs par journée en y allant avec une bonne poignée de pilules à chaque fois.
À ce jour, Souray est sobre depuis quatre ans.
Félicitations, Sheldon.
C’est tellement bouleversant, mais intéressant comme entrevue.
Je vous invite d’ailleurs à l’écouter en entier, si vous avez un peu de temps devant vous, ça vaut vraiment la peine et il y a encore plus d’anecdotes racontées.