Si Patrick Roy veut vraiment un autre défi, il doit commencer par performer à New York

Patrick Roy a été nommé entraîneur-chef des Islanders de New York samedi dernier. Et depuis ce temps-là, c’est un feu roulant pour lui.

Il a rapidement pris la barre de son équipe dimanche dernier après un morning skate court et intense. Il a gagné son premier match avant de perdre les deux suivants, dont celui d’hier contre le Canadien à Montréal. J’imagine que vous en avez entendu parler.

Son club est retourné à New York et demain, il affrontera les Panthers de la Floride à la maison. C’est ensuite qu’il aura une pause pour s’installer en ville, mais aussi pour préparer sa fin de saison comme entraîneur des Islanders.

La course aux séries sera importante puisque le Roy Patrick n’est pas revenu dans la LNH pour perdre. Ça fait longtemps qu’il attend cette opportunité-là (plus de sept ans) et tout indique qu’il n’a pas sauté sur n’importe quoi non plus.

Je ne sais pas s’il a refusé des emplois en tant que tel depuis quelques années, mais il est clair qu’il a jasé à d’autres équipes. Et il est clair que s’il a accepté le défi des Islanders, c’est qu’il se sentait à l’aise de le faire.

Mais c’est sans doute aussi parce qu’il aime ses chances de gagner.

Les Islanders ne sont peut-être pas une puissance de la ligue, mais ils n’ont pas une vilaine base. Et qui sait, avec Roy derrière le banc, l’effet que cela pourrait avoir sur le club.

Évidemment, si Roy connaît du succès avec les Islanders, on peut penser que ce ne sera pas son dernier poste dans la LNH.

Hier, Dany Dubé a justement abordé le sujet en mentionnant, sur les ondes du 98.5 FM, que selon lui, Patrick Roy est en train de placer ses pions dans la LNH en ayant l’oeil sur un poste qui lui permettra de gagner par la suite.

Ce que l’analyste des matchs du Canadien soutient, c’est que les entraîneurs n’ont pas une longue durée de vie dans la LNH. Les congédiements sont nombreux, comme le prouve le fait que seulement sept entraîneurs sont en poste depuis plus de 36 mois.

Sept!

Selon lui, Roy place donc ses pions de façon à se dénicher un boulot ailleurs dans quelques années, quand les autres directeurs généraux de la LNH auront vu ce qu’il a dans le corps.

Il n’est pas le seul à parler du futur le concernant. Selon Renaud Lavoie, il ne faudrait pas s’étonner s’il devait devenir un DG un jourEst-ce que Lou Lamoriello prépare sa sortie?

Je ne dis pas que les gars n’ont pas raison de penser au futur de l’entraîneur. Après tout, les entraîneurs sont souvent congédiés rapidement, dans la LNH.

Pour remettre les choses en perspective, Martin St-Louis, qui est en poste depuis moins de deux ans avec le CH, est le 11e plus ancien de la LNH avec son équipe actuelle.

(Crédit: Wikipédia)

Je ne dis pas que Roy ne pense pas à son avenir. Je ne dis pas non plus qu’il n’aura pas d’autre emploi dans la LNH. Je pense que Dubé et Lavoie ont raison, jusqu’à un certain point, de parler de son futur.

Mais ce que je dis, c’est que Roy, qu’il le pense ou pas, doit garder sa mentalité de ne penser qu’aux Islanders. Il ne peut pas se mettre à penser à la suite des choses tout de suite.

S’il veut vraiment un autre emploi éventuellement (ce que je pense qu’il voudra), il doit gagner avec les Islanders et il doit montrer qu’il peut être un bon soldat sous Lou Lamoriello à New York.

En gros, il doit montrer qu’il a appris de ses erreurs. Et après, en temps et lieu… il verra.

Prolongation

Oui, il est en «audition» avec les Islanders, un club qui lui a offert un contrat dont on ne connaît pas les détails, mais il doit surtout s’assurer de bien performer.

Et connaissant son désir de gagner, j’ose croire qu’il le sait.

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