SLBAM : Monnaie courante, les prêts dans la KHL

Salut ma gang de lecteurs, comment allez-vous cette semaine? Sincèrement, je ne le dis jamais assez, mais un énorme merci de prendre de votre temps pour venir me poser des questions. De mon côté, ça m’aide à devenir meilleur et d’aller revoir mes notes ou mes expériences et j’adore.

Plusieurs questions cette semaine et malheureusement, je ne peux pas tout y répondre, mais je vais le faire la semaine prochaine sans faute.

Il y a tellement d’habiletés qu’il est difficile d’en avoir une précise. La lecture du jeu est majeure, car ce n’est pas vrai que tu ne peux pas la travailler. Tu ne peux pas devenir Sidney Crosby, mais tu peux l’améliorer.

Mais pour ma part, le patin est et sera toujours quelque chose qui est le plus important. Le patin évolue et de nouvelles techniques arrivent pour aller chercher la fraction de seconde plus rapide.

Il y a aussi de nouvelle technique qui voient le jour pour contrer le manque de mobilité de certains joueurs, par exemple. Je prends par exemple des équipes de la LNH qui demandent aux entraineurs de «skills» de travailler avec les défenseurs pour qu’au moment de sortir du coin, ils ne peuvent croiser.

Plusieurs le nomment le «step back transition», qui est la technique de non-croisement en sortant du coin.

Pour commencer, il est très difficile de décourager les joueurs qui viennent d’être rappelés. Pourquoi? Car ils sont au courant déjà que ce n’est que de courte durée. Alors il n’y a pas vraiment de découragement de la part des entraîneurs.

Ce qui peut arriver aussi est comme nous avons vu avec Suzuki et le rappel de Beck, plusieurs joueurs vont se réunir pour aider le joueur à bien s’intégrer et sentir la culture de l’organisation. La rencontre avec l’entraîneur est normalement très simple : essayer d’en apprendre davantage sur le joueur au niveau personnel pour créer une connexion et ensuite, tenter de le rassurer le plus possible sur son jeu vu la nervosité, anxiété ou même énervement. Il parle du système un peu, mais les adjoints vont faire le gros de la job.

Pour terminer, l’entraîneur mentionne souvent la même chose : à quel point il est important de laisser sa carte de visite, pas seulement pour le match, mais pour le futur! Si lors d’un rappel, le joueur est invisible, ne crée rien et est presque inutile, la prochaine fois, ils vont faire appel à un autre.

Si au contraire, tu laisses une solide carte de visite, comme RHP présentement, le joueur se donne le maximum de munitions pour rester un peu plus longtemps et sinon, pour être le premier à être rappelé la prochaine fois.

J’en avais déjà parlé dans une de mes chroniques. Je l’ai aimé lors de mon passage en KHL et je ne suis pas trop surpris de son succès rapide, surtout avec Vancouver qui va un peu nulle part.

L’avantage qu’il a eu pour son adaptation dans la NHL versus la KHL : les 2 équipes pour lesquelles il a joué sont sur une patinoire de grandeur LNH et non finlandaise, alors il est habitué aux mêmes dimensions, même si le style de jeu diffère. Il a terminé comme deuxième pointeur de la ligue, deux rangs devant notre joueur étoile Zhaf.

Une excellente signature des Canucks, mais ils ont quand même pris une chance avec la situation en Russie, surtout à ce moment-là.

Chaque recruteur est différent et chaque organisation est différente. Dans le sens que certains vont prioriser l’aspect offensif, d’autres iront vers l’aspect défensif, d’autres choisiront le QI et j’en passe.

Les organisations vont aussi choisir selon leurs besoins. À un moment donné, tu recherches le talent, mais le potentiel aussi. Et non, 2 joueurs identiques, ça n’existe pas : un va avoir un petit quelque chose de plus qu’un autre, parfois juste une préférence. Donc quand on dit à talent égal, c’est juste non. Regarde les cotes dans NHL23 de 2 joueurs pareils et tu vas voir que quand tu cliques dessus, ils ne sont pas tous pareils.

Ensuite, tu veux aussi aller chercher des joueurs selon l’identité de l’équipe. Bob Hartley a cité l’exemple parfait cette semaine avec les Bruins de Boston. Lorsqu’un joueur est blessé, ils mettent un nouveau joueur dans cette position et il est un fit automatique. Leur culture est importante et est véhiculée à travers toute l’organisation.

Alors le repêchage est basé là-dessus aussi.

Un entraîneur doit avoir beaucoup, mais beaucoup trop de chapeaux et d’expertise pour être bon. Il doit être capable de gérer son banc, gérer l’équipe, démontrer les skills, être un psychologue et j’en passe.

En plus, chaque position est différente et la situation aussi. Éventuellement, qui sait, le hockey prendra peut-être un tournant comme un football avec plusieurs entraineurs.

Oui c’est très important, car on oublie l’aspect à l’extérieur du hockey. Les joueurs, malgré leur argent, ont des problèmes à la maison ou autres.

Mon seul bémol, mais on ne voit pas cela au niveau professionnel, c’est lorsqu’on rentre une personne qui n’a pas de connaissance dans le sport ou voire dans le sport spécifique, mettons que ça peut apporter des divergences avec l’organisation et le taux de succès n’est souvent pas élevé.

Je ne crois pas qu’il soit un top-10 sincèrement. Je suis en aucun cas un expert avec les espoirs en passant et mon temps en KHL, c’était facile puisqu’on repêchait des joueurs d’âge adulte déjà pour venir nous aider immédiatement. Ce n’était pas un repêchage, mais plutôt des signatures.

Mais tout ceci pour dire que j’ai vu plusieurs parties et évidemment, il est un choix de première ronde. Mais il va glisser à l’extérieur du top-10 et je pense qu’il va sortir autour du 20e rang.

Ce que j’aime est que je manque peu de matchs du programme américain. Je veux en aucun cas dire qu’il n’est pas bon le kid, en passant, mais je trouve qu’il n’a pas de dominance dans sa game. Il est bon, il est complet, mais il n’a pas un gros upside sur un point précis. Voilà pourquoi je le vois glisser.

Je suis tombé sur cet article et j’ai eu la chance d’en jaser aussi avec Pascal du site. J’aimerais juste rajouter ceci ou plutôt, corriger ce qui ce passe en KHL qui pourrait être perçu comme anormal ici en Amérique du Nord, mais qui, en vrai, ne l’est pas du tout.

Pour commencer, la KHL permet aux équipes de faire des prêts de joueurs. Ceci donne donc l’avantage à une certaine équipe, pour le temps d’une saison, d’aller chercher un bon joueur, d’attirer les médias ainsi que les spectateurs à l’aréna.

Par la suite, évidemment que l’équipe qui prête son joueur fait une passe d’argent, car normalement le prêt est fait en échange d’argent. Alors rien d’anormal ici, un peu comme quand une équipe retient un montant d’argent. Maintenant, il faut comprendre que le prêt d’un joueur est monnaie courante dans la KHL.

Lors de mes 2 années à Nizhny Novgorod, avant de décider de revenir à la maison pour la famille, nous avions Pyotr Kochektov qui nous avait été prêté de Vityaz la première saison. Pour la 2e saison, il avait été prêté par les Hurricanes de la Caroline à Vityaz pour ensuite, nous être prêté une 2e saison de suite.

L’an dernier, nous avions le jeune Ilya Fedotov qui a joué 35 parties avec nous et qui est un choix de 2e ronde de l’Arizona. J’ai travaillé énormément avec l’Arizona et Ilya pour son développement.

Tout ceci pour dire que cette saison, il n’y avait pas de place pour Ilya avec Torpedo. Il a commencé la saison dans la MHL et par la suite, il a été prêté à Neftekhimik dans la KHL. Il est rendu à 12 points en 30 parties.

Comme toujours, un énorme merci à vous de prendre le temps et on se dit à la semaine prochaine. Venez me suivre sur les réseaux sociaux @Mitch_Giguere. Et je vous parlais la semaine dernière de notre petit nouveau dans la famille. Après les 4 enfants et les 3 chats, dites bonjour à notre petit Shiba Inu. Une belle attente d’un peu plus de 2 ans.

C’est mon chien de rêve depuis l’âge de 16 ans, alors pas besoin de vous dire que je suis heureux. Mais finalement, les enfants et la conjointe sont encore plus heureux que moi.

(Crédit: Mitch Giguere)
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