Lorsque quelqu’un fait une erreur et prouve qu’il a appris sa leçon, c’est normal de lui donner une deuxième chance. C’est exactement ce que les Oilers ont fait avec Stan Bowman en l’engageant comme directeur général de l’équipe.
Bowman faisait partie de l’équipe des Blackhawks lors de l’incident impliquant Kyle Beach en 2010, mais il n’avait rien dit. C’est pourquoi il a été suspendu par la LNH. Gary Bettman a finalement approuvé son retour le 1er juillet et il s’est trouvé un poste avec les Oilers.
Bowman a fait ce qu’il avait à faire. Il a demandé à Kyle Beach si ça le dérangeait qu’il retourne dans la LNH et ce dernier lui a donné son feu vert. Bowman a aussi pris le temps de s’excuser lors de la conférence de presse des Oilers pour le présenter aux médias.
Dans cette conférence de presse, il avait réellement l’air d’un homme qui avait appris de ses actions.
Should remorse, plus education, plus self-evaluation add up to a second chance, as it has for Stan Bowman in Edmonton? @SportsnetSpec has some thoughts. https://t.co/tWgPI93cYa
— Sportsnet (@Sportsnet) July 25, 2024
Voilà qui est fait, Bowman aura maintenant la chance de poursuivre sa carrière dans la LNH.
La seule chose à éviter maintenant, c’est de refaire une grossière erreur encore une fois. Disons que Bowman ne doit pas faire un Mike Babcock de lui-même.
Sur papier, Babcock a connu une superbe carrière, remportant même la Coupe Stanley avec les Red Wings en 2008. Sauf qu’il a commis plusieurs gestes inacceptables.
Avec les Red Wings, un de ses anciens joueurs, Johan Franzen, l’avait déclaré de « pire personne qu’il a rencontré ». On parle ici d’un avis d’un seul joueur certes, mais ça ne s’arrête pas là.
Avec les Maple Leafs, il avait forcé Mitch Marner à rédiger un classement de ses coéquipiers selon leur éthique de travail. L’entraîneur avait aussi été la lire à voix haute devant les joueurs qui étaient au bas du classement.
Ce n’est pas pour rien que Babcock ne s’est pas trouvé de travail dans la LNH entre 2020 et 2022.
Les Blue Jackets lui ont laissé une deuxième chance en l’engageant comme entraîneur-chef en 2023. Il n’a même pas eu le temps de diriger un seul match avant d’être renvoyé pour avoir forcé les joueurs à le laisser fouiller dans leur cellulaire.
Tout ça pour dire que Bowman va devoir rester calme lors de son passage avec les Oilers d’Edmonton. Il n’est peut-être pas celui qui a commis les crimes, mais il sait maintenant qu’il n’a plus le droit de garder le silence quand il voit des choses horribles se produire sous ses yeux.
Je sais qu’il faut comprendre la nuance entre la situation de Kyle Beach et celle de Mitch Marner, mais on parle ici de mentalité. Et Bowman ne doit pas avoir la même mentalité que Babcock.