Stéphane Leroux défend avec cœur le bilan de Trevor Timmins

Lorsqu’on parle du repêchage par le Canadien sous Marc Bergevin, c’est plus souvent qu’autrement Trevor Timmins qui fait l’objet des plaintes de la part des partisans ou des journalistes.

À l’emploi du Tricolore entre 2003 et 2021, Timmins a été responsable du recrutement pendant une bonne période de temps. D’ailleurs, il occupe depuis la semaine dernière une fonction similaire chez les Blue Jackets.

Sur les ondes du 98.5, l’analyste Stéphane Leroux a défendu le bilan de Timmins. À son avis, plusieurs sélections de premier tour qui sont aujourd’hui critiquées étaient la bonne au moment de la prendre, au repêchage.

En 2017, le CH a jeté son dévolu Ryan Poehling au 25e rang. Nick Suzuki, de son côté, a été choisi 13e par les Golden Knights avant de prendre la route de Montréal l’année suivante.

Deux ans plus tard, les deux jeunes hommes participaient au Championnat du monde junior. Et même si aujourd’hui, Poehling est devenu un membre des Penguins tandis que Suzuki s’apprête (sûrement) à recevoir le « C » sur son chandail, ce n’était à ce moment pas la même histoire.

Pour Leroux, Poehling était encore le numéro 1 à cette époque. Donc, pas un mauvais choix du CH.

« Les gens oublient qu’en 2019, au Championnat du monde de hockey junior, ça avait été le meilleur joueur du tournoi. Si on avait posé la question à la fin de ce tournoi là : »qui vous voulez garder entre Ryan Poehling et Nick Suzuki, il n’y aurait même pas eu de question. Tout le monde aurait choisi Poehling. »

Rappelons que l’Américain de 23 ans, récemment échangé à Pittsburgh, a commencé son parcours de hockey universitaire à 17 ans, un très jeune âge. « C’était une fichue de bonne sélection », a lancé l’analyste lors de son segment.

Certes, tous les choix de premier tour du CH entre 2006 et 2018 ne font désormais plus partie de l’organisation. 13 joueurs consécutifs. Mais ce qu’il veut faire comprendre, c’est qu’après la sélection d’un espoir, c’est le DG qui a le dernier mot sur son sort, pas les dépisteurs. Et bien franchement, ce raisonnement tient la route.

« C’es facile de prendre ton ordinateur, aller sur Hockey DB, de taper et de regarder tous les joueurs qui ont sorti après » a affirmé Leroux, toujours au sujet de Poehling, en nommant Jason Robertson et Maxime Comtois, puisque Montréal parlait d’aller chercher des Québécois.

« Faut que les gens comprennent, ça n’arrive pas juste au Canadien. Nous, on a le nez dedans et on regarde les choix du Canadien, puis on dit »le Canadien s’est encore trompé», mais fais le tour des autres équipes de la Ligue nationale, il y en a plein de premiers choix qui ne jouent pas et qui ne se sont pas développés comme on pensait. C’est arrivé à Boston, Los Angeles, Anaheim. »

– Stéphane Leroux

Ce dernier dit la même chose d’anciens premiers choix montréalais : Michael McCarron, Louis Leblanc, Jarred Tinordi étaient à son sens tous de bons choix. S’il avoue que la décennie 2010 n’était « pas excellente » en matière de repêchage, il argumente tout de même que ce que certains premiers choix ont rapporté par le biais d’une transaction peut valoir quelque chose.

Aujourd’hui, Galchenyuk est devenu Josh Anderson (via Max Domi) et Max Pacioretty est devenu Suzuki, par exemple. Et ça aussi, ça a une valeur.

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