Le syndrome Patrick Roy | En rafale

En regardant les séries éliminatoires de la LNH, tout fan finit généralement par comparer ce qu’il voit à ce que son équipe favorite lui offre. Évidemment, si votre équipe est Pittsburgh ou San Jose, vous êtes juste fébrile. Mais pour les autres, le désir de voir son équipe apporter les changements nécessaires pour qu’elle fasse partie de la finale le plus tôt possible devient une source intarissable de discussions. Est-ce qu’on devrait échanger untel? Repêcher en fonction de nos besoins actuels ou le meilleur joueur disponible? Surpayer un joueur autonome peut-il valoir la peine?

Les réponses à ces questions sont aussi variées que les personnes qui les soulèvent. Mais l’une comme l’autre, ces solutions peuvent rarement à elles seules faire que la recette sera la bonne. Oui, la parité est grande dans la LNH, mais pour arriver à se placer sérieusement parmi les équipes de tête, il faut généralement plus qu’un ou deux joueurs.

En fait, une recette dépend rarement d’un seul ingrédient. C’est un ensemble, une harmonie qui font que l’effet sera celui recherché. Et pour qu’une équipe devienne une prétendante, elle doit savoir quelle recette elle veut réaliser avant de chercher les ingrédients manquants.

Ceci dit, il y a des ingrédients qui sont ABSOLUMENT essentiels pour une équipe gagnante.

Le centre numéro un et le défenseur numéro un doivent être des joueurs d’élite. C’est une condition sine qua non. Regardez toutes les équipes qui se rendent en finale d’association depuis les 5 dernières années. Les exceptions à cette règle sont rares.

Et le gardien dans tout ça? Important, mais clairement pas nécessaire.

Au cours des dix dernières saisons, le gardien gagnant du trophée Vézina a mené son équipe au carré d’as à seulement deux reprises. C’était en 2011 alors que Tim Thomas avait mené les Bruins à la conquête de la coupe face aux Canucks et en 2012 alors qu’Henrik Lundqvist avait mené les Rangers en finale de l’Est, qu’ils ont perdue face aux Devils.

En fait, j’irai plus loin que le simple vainqueur du trophée Vézina. Saviez-vous que depuis la saison 2005-2006, il n’y a eu que quatre gardiens ayant terminé parmi les trois premiers pour le nombre de votes en vue de l’obtention du Vézina qui ont mené leur équipe en finale d’Association la même année? Outre Thomas et Lundqvist, il y a eu Roberto Luongo en 2011 (3e au scrutin – défaite en finale) et Jonathan Quick en 2012 (2e au scrutin – gagnant de la coupe Stanley.

Ma conclusion est simplement que même si la position de gardien de buts est névralgique pour les succès d’une équipe, ce ne devrait pas être la priorité d’une organisation qui veut bâtir une équipe championne.

LE GARDIEN N’EST PAS L’INGRÉDIENT NUMÉRO UN D’UNE RECETTE GAGNANTE.

Ça prend quand même un gardien en pleine possession de ses moyens pour gagner. Mais cette approche quasi dogmatique de toujours focaliser son équipe autour d’un gardien dominant est une fausse bonne idée. Un gardien au hockey n’est pas la même chose qu’un quart-arrière au football.

Les chiffres me semblent clairs. On peut très bien gagner sans avoir le meilleur gardien pour protéger son but. Et quand on regarde le CH aller, on voit bien que cette équipe ne peut absolument rien gagner sans son gardien. À la lumière de tout ceci, je pense que Marc Bergevin et Geoff Molson auraient intérêt à revoir leur recette.

Depuis Patrick Roy et sa victoire en 1986, les Canadiens et leurs fans n’ont à peu près pas eu d’autres grandes vedettes à aduler que des gardiens. Et à ce que je sache, il n’y a pas eu beaucoup de parades depuis 30 ans.

Le syndrome Patrick Roy a déformé la perception de la réalité de cette organisation. Il serait temps qu’un chef réévalue tout ça comme il faut.

En rafale

– La sécheresse de Malkin inquiète (Journal de Montréal)

– Vous voulez savoir qui est derrière les succès de Joonas Donskoï? (The Hockey News)

– Un marqueur pour Montréal.

https://twitter.com/DennisTFP/status/739598193231429632

– Si toutes les équipes imitaient les Panthers…

– Curry se prépare pour le match #2.

– La NBA salut le Greatest.

https://twitter.com/NBA/status/739609951358832640

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