Ça y est, on connaît maintenant les protagonistes de la finale de la Coupe du monde 2016. Si la présence canadienne ne surprend évidemment personne, l’équipe Europe composée d’un amalgame de joueurs issus de nations moins bien garnies en vedettes a réussi l’impensable.
Enfin, l’impensable, ça dépend pour qui.
https://twitter.com/malophil/status/770724897848983553
Oui, oui, le 30 août dernier, j’écrivais ceci en réponse à une question posée par Jean-Charles Lajoie sur les réseaux sociaux. Bon, on s’entend que je ne m’en serais pas vanté si les résultats avaient été différents, mais là, c’est drôle de le ressortir.
Toutefois, mon point aujourd’hui n’est pas de vous faire croire que je savais que l’Europe allait se rendre en finale. D’ailleurs, je parle bel et bien de créer des surprises dans mon tweet. Je ne chercherai pas non plus à vous expliquer que les joueurs de l’équipe Europe ont mieux fait ceci ou cela dans le tournoi. Et je ne vous répéterai pas non plus à quel point je crois à la théorie qui veut que dans les sports d’équipe le tout vaut toujours mieux que la somme des individus.
Par contre, il me fera plaisir de vous dire que je crois qu’on a tendance à manquer sérieusement de respect à certaines équipes et certains joueurs. On oublie trop souvent à quel point il faut avoir du talent pour jouer à ce niveau. Et ce n’est pas parce qu’on ne se fait pas répéter ad nauseam que la différence est dans les p’tites choses. Et la Coupe du monde 2016 en est une preuve tangible. Tout le monde a manqué de respect envers cette équipe. Les fans, les médias et la LNH.
Une organisation absurde
En préparant le tournoi, les organisateurs ont décidé qu’il fallait huit équipes. Mais à l’exception du top 6 (Canada, États-Unis, Russie, Finlande, Suède et République thèque), qui allait on inviter? La Suisse, la Slovaquie, l’Allemagne? Mise à part la Slovaquie peut-être, aucune équipe n’avait assez de joueurs de la LNH pour que celle-ci puisse être un fer de lance d’une compétition organisée par la LNH et l’Association des joueurs. Trève de tergiversations, on a inventé deux équipes de toute pièce. Les jeunes de l’Amérique du nord et Équipe Europe.
Si les jeunes ont offert un spectacle haut en couleur et donner aux fans des matchs d’une grande qualité, comme on l’espérait, l’équipe Europe a complètement défait le plan concocté par les organisateurs. Ce plan, tout le monde le connaît. C’était d’offrir une finale Canada-États-Unis aux téléspectateurs nord-américains et surtout au diffuseur américain ESPN.
Les raisons d’avoir tout tenté pour créer une telle finale semblent évidentes, mais elles demeurent absurdes. La LNH fait complètement fausse route en tentant toujours de vendre son produit aux Américains comme si c’était du football, du basketball ou du baseball. Les racines de ces sports sont américaines. Oh, on peut répondre que le baseball est un dérivé du cricket, que le football vient du rugby et que le basketball a été inventé par un Canadien. Il n’en reste pas moins que les États-Unis sont les grandes puissances mondiales dans chacun de ces sports et qu’il est facile de les vendre aux États-Unis comme des sports qui viennent de chez eux. On pourrait en débattre pour ce qui est du baseball, mais on se comprend.
Pas seulement un sport nord-américain
Au hockey, c’est loin d’être aussi évident. Historiquement, les nations dominantes sont les Canadiens et les Russes. Oui, les Américains ont le deuxième contingent en importance parmi les joueurs de la LNH, mais est-ce que ça en fait nécessairement un pays qui avait un laisser-passer direct pour la finale? Rappelons que depuis leur conquête de la médaille d’or aux Jeux de Lake Placid en 1980, les États-Unis sont montés seulement deux fois sur le podium olympique (argent en 2002 et 2010). De plus, durant la même période, l’équipe des États-Unis n’a récolté que quatre médailles de bronze lors des championnats mondiaux.
Alors, pourquoi la LNH continue-t-elle de vouloir vendre le hockey comme un sport nord-américain? Et j’inclus l’Association des joueurs dans la LNH pour ce cas précis. Pire, pourquoi croit-elle qu’elle peut organiser un tournoi de manière à ce que les États-Unis et le Canada se rendent en finale? À mon avis c’est un manque de respect majeur envers les joueurs russes, suédois, finlandais et autres qui forment eux aussi l’élite du hockey mondial.
Le hockey n’est pas l’apanage des nord-américains et ne gagnera jamais à être vendu ainsi. En fait, c’est l’étroitesse d’esprit des bonzes du circuit Bettman qui a été exposé lors de cette Coupe du monde.
Depuis longtemps on parle qu’une prochaine expansion des cadres de la LNH devrait passer par l’Europe. Le membre du Temple de la Renommée Yvon Pedneault en a très souvent fait mention au cours des dernières années. À mon avis, on vient d’avoir une preuve de plus que l’avenir du hockey passe par cette avenue.
Je terminerai en disant qu’il ne sert à rien de créer des situations pour mettre artificiellement en valeur certains éléments du hockey. La grande force de ce sport est qu’elle réunit des athlètes, des organisations et des idées qui viennent autant d’ici que de l’Europe et peut-être un jour de l’Asie. Qu’on vende le hockey de cette façon et on aura peut-être une chance d’avoir des Coupes du monde qui mettront aux prises non pas six nations et deux équipes inventées, mais huit ou même douze pays parce que la LNH aura contribué à promouvoir son sport pour ce qu’il est et non seulement pour faire plaisir à des télédiffuseurs.
La Suisse et la Slovaquie sont certainement en mesure de tirer leur épingle du jeu. Assez pour participer à un tel tournoi et créer des surprises.
La simplicité synonyme d’intelligence
Je comprends la business du sport. Je suis loin d’être un idéaliste caché dans mon coin qui ne cherche pas à comprendre les enjeux réels de cette industrie. Mais je vois la vraie force d’une ligue sportive quand je constate ce que les commanditaires et diffuseurs sont prêts à faire pour y être associé plutôt que l’inverse. Au Canada, Rogers a délié les cordons de la bourse pour acquérir les droits de diffusion de la LNH. Aux États-Unis, Bettman et sa bande font n’importe quoi pour attirer l’attention. Comme essayer d’arranger l’issue d’un tournoi qu’ils organisent.
J’espère que les grands penseurs prendront le temps de réfléchir comme il faut avant de réorganiser une Coupe du monde. Le hockey est un beau sport et représenter son pays demeure une fierté pour ces athlètes et entraîneurs. Généralement, la solution simple est la plus intelligente.
En rafale
– Martin Leclerc de Radio-Canada nous offre un point de vue intéressant sur l’avenir potentiel de Lehkonen dans la LNH.
Statistique: très peu de joueurs font carrière s'ils ne jouent pas de matchs dans la LNH dans les 4 saisons suivant leur repêchage. 1/2
— Martin Leclerc (@MLeclerc_Hockey) September 25, 2016
Artturi Lehkonen (choix de 2013) franchira-t-il cet obstacle cette saison? 2/2 https://t.co/4BKZUA3fDd
— Martin Leclerc (@MLeclerc_Hockey) September 25, 2016
– Une Québécoise remporte le Marathon de Montréal.
Sur notre #Instagram : chez les femmes, la Québécoise Arianne Raby a remporté le #marathonMTL https://t.co/qsJhX6pY3z pic.twitter.com/pgMSI1ut4b
— Le Devoir (@LeDevoir) September 25, 2016
– Ça c’est de la statistique. Qui en fera autant? #Légende
Sculli est la voix des Dodgers depuis 67 ans (1950, Brooklyn)..10639 matches, 975 joueurs, 6 titres, 23 matchs sans pt.ni cs, 12 présidents.
— Pierre Trudel (@trudelpierre) September 25, 2016
– Et voici comment il termine son dernier match au Dodgers Stadium.
"Leave it to the Dodgers… a game winning home run" pic.twitter.com/IsesAL3CU4
— Vin Scully (@VinScullyTweet) September 25, 2016
– Dustin Johnson s’effondre et Rory McIlroy l’emporte pour mettre la main sur le titre et la bourse de 10 M$.
McIlroy captures FedEx Cup at East Lake. MORE: https://t.co/AykkDYmdJF pic.twitter.com/SuoPyxyLni
— TSN (@TSN_Sports) September 25, 2016