Top 12 des espoirs du CH | 7e position : Jordan Harris

On arrive déjà à mi-chemin de notre décompte des espoirs les plus importants du CH!

Jusqu’ici, nous vous avons présenté :

13. Mattias Norlinder
12. Jayden Struble
11. Jesse Ylonen
10. Jan Mysak
9. Luke Tuch
8. Ryan Poehling

Il n’est pas celui qui fait couler le plus d’encre, mais Jordan Harris fait saliver quelques spécialistes du repêchage comme Scott Wheeler et Simon Boisvert depuis déjà un certain temps. Le jeune américain progresse en effet d’année en année depuis sa sélection par le Canadien et se présente de plus en plus comme étant une valeur sûre dans la banque d’espoirs de l’équipe.

7. Jordan Harris, D | 20 ans, 5’11, 185 lbs | 71e, 3e ronde, 2018
Dernier classement : 8e
Potentiel : 32/40
Assurance : 16.5/20
Valeur d’usage : 24.5/30
Valeur d’échange : 7/10
Total : 80/100

Potentiel
Harris est toujours ce un jeune homme calme, absolument brillant et confiant en ses moyens, adoré de tous les entraîneurs pour qui il a évolué. Un étudiant et un coéquipier modèle qui sera le capitaine à Northeastern la saison prochaine. Il jouait régulièrement plus de 27 minutes par match cette saison, et en maintenant une moyenne d’un point par match, on peut dire qu’il a encore passablement progressé par rapport à l’an dernier.

En plus d’être toujours aussi efficace en récupération de rondelle et en relance de l’attaque, Harris est aussi devenu une menace offensive en avantage numérique.

À 5’11 et 185 livres, on aimerait encore qu’il soit un peu plus gros et grand, mais il ne recule pas. S’il peut améliorer sa force physique en restant une quatrième et dernière  saison à Northeastern ce sera déjà une bonne raison pour avoir repoussé son arrivée chez les pros.

En continuant sur sa belle courbe de progression, Harris pourrait devenir un excellent 4e , voir un bon 3e dans la LNH, capable d’évoluer dans toutes les situations de jeu.

Pourquoi est-il passé devant Poehling sur notre liste cette année? Tout simplement parce qu’on ne voit plus seulement Harris comme un « relanceur ». Il a ajouté une dimension « quart-arrière » qui manquait dans les rapports sur lui et que l’on a pu voir assez souvent en 2020-2021.

Harris, qui possédait déjà une une excellente mobilité dans toutes les directions et un excellent QI hockey, a clairement amélioré son lancer et s’est montré un passeur plus créatif lors de la dernière saison.

Cela dit, malgré sa mobilité impressionnante et une bonne dose de talent, la raison pour laquelle Harris n’est pas plus haut dans ce classement c’est qu’il ne semble pas posséder les qualités, qui en feraient un défenseur réellement dominant dans la LNH. Ce potentiel de domination dans au moins quelques aspects du jeu, on le voit chez Petry, on le voit encore chez Weber, et je crois pour ma part qu’on le retrouvera chez Romanov et Guhle.

Assurance
En plus d’un potentiel non négligeable, l’assurance que Harris devienne un défenseur régulier dans la LNH dans un avenir raisonnable représente la plus belle carte dans ce décompte. C’est ce qui le place devant des joueurs au talent peut-être plus élevé dans certains aspects, mais qui n’ont pas son sens du jeu, ni son efficacité.

C’est pourquoi on le place devant Norlinder et Struble qui ont tous deux subi des chutes considérables dans notre classement cette année, pour diverses raisons dont une progression moins nette et encore des blessures…

Autrement dit, suite à une année couci-couça dans la SweHL, on croit de moins en moins aux chances de Norlinder de devenir un cogneur de coup de circuit. Et même si l’on croit certainement un peu plus aux chances de Struble de sortir la balle du stade à l’occasion, on préfère encore davantage les chances que Harris devienne l’équivalent hockey d’un bon cogneur de doubles et de triples avec une moyenne de .300, capable de jouer 162 matchs.

Sous cet angle, le choix m’apparaît de plus en plus simple entre les trois.

Valeur d’usage
Si on ose penser que le polyvalent Harris – qui peut évoluer à gauche ou à droite – a le potentiel pour devenir le 3e ou le 4e défenseur du Tricolore, c’est en même temps affirmer qu’il représentera un jour une amélioration sur des individus comme Chariot, Kulak et Edmundson.

Or, un tel défenseur pouvant être employé à toutes les sauces finit toujours par jouer 21-22 minutes par match sur une base régulière. Un patineur aussi fluide que Harris ne devrait avoir aucun mal à s’acquitter d’une telle tâche.

On peut donc comprendre le CH de tenir à Harris et d’avoir voulu annoncer, avec sa collaboration, qu’il ne s’en ira nulle part ailleurs qu’à Montréal ou Laval après sa 4e année avec Northeastern.

À défaut d’être la vedette spectaculaire y allant de montées spectaculaires et de percutantes mises en échecs, Harris pourrait bien devenir le futur agent stabilisateur de la défensive montréalaise. Mais, comme on le sait, ça ne veut pas dire qu’il ne peut pas être l’homme des grandes occasions… à l’occasion!

Valeur d’échange
Par l’assurance qu’il inspire et les nombreux rôles qu’il pourra jouer au sein d’une brigade défensive, on peut aussi penser que la valeur sur le marché de Harris est supérieure à celle de Struble et Norlinder dans l’esprit d’une majorité de dirigeants.

Il y a sûrement des équipes qui ont constaté sa progression constante et qui regrettent un peu de ne pas l’avoir repêché.

Cela dit, des jeunes défenseurs mobiles, bons dans tout, mais dont on est pas certain qu’ils pourront dominer chez les pros, plusieurs équipes en possèdent. Même si les indicateurs de réussite pointent dans la bonne direction dans son cas, on ne sait pas encore s’il se démarquera par rapport aux autres espoirs dans son genre.

La prochaine grande étape, le moment de vérité, reste à franchir pour Harris. Tant qu’il n’aura signé un contrat professionnel et fait ses premiers coups de patin dans une ligue un peu plus féroce avec un calendrier plus intense, personne ne saura véritablement ce qu’il a dans le ventre.

De plus, l’équipe qui ferait son acquisition en ce moment, à un an de son autonomie, n’aurait pas plus de certitude que Harris voudra s’entendre à elle que le Canadien. Un pensez-y bien…

Après tout ce qu’ils ont investi en lui et l’excellente relation qu’ils ont su entretenir, aussi bien dire que la valeur d’usage de Harris est supérieure à sa valeur d’échange pour les dirigeants montréalais.

Un top 6 très prometteur!

On prend une petite pause de mi-parcours et on reviendra en force dans une dizaine de jours pour débuter le top 6! On y retrouvera des noms connus ainsi qu’un nouveau venu possédant tous des qualités spéciales qui en font des espoirs au-dessus de la moyenne et – espérons-le pour le Canadien – qui en feront des joueurs vedettes dans la LNH. Car c’est encore ce qui manque un peu à l’équipe…

Une lutte très serrée à prévoir!

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