Top 15 des espoirs du CH : les positions 12 à 10

Après notre introduction qui a été suivie des positions 15 à 13 (incluant la wild card Lias Andersson), nous voici donc rendus à l’analyse des positions 12 à 10!

Si on remonte le fil des huit dernières années, les positions 12 à 10 étaient le plus souvent réservées à des joueurs de la trempe des Ylonen, Vejdemo, Pateryn et Lernout : des joueurs de profondeur qui avaient des chances de connaître des carrières dans la LNH.

Pas des carrières de 1000 matchs, on s’entend, mais des carrières relativement intéressantes dans la LNH.

Dans le cas de Pateryn, ça s’est arrêté à 290 matchs.

Ce fut encore beaucoup plus modeste pour Vejdemo et Lernout avec respectivement 13 et 21 petites parties dans le show.

Or, ça s’annonce déjà pas mal plus prometteur pour Ylonen, 24 ans en octobre, qui compte 52 parties avec le Canadien et dont certaines qualités au-dessus de la moyenne (mobilité, lancer) semblent lui garantir encore quelques années dans la LNH, à Montréal ou ailleurs.

Mais à vue de nez, les joueurs que l’on vous présente aujourd’hui auront tous des carrières beaucoup plus substantielles que tous ces derniers, témoignant ainsi de la qualité et de la grande profondeur de la banque du CH en 2023.

12. Jacob Fowler, G | dernier classement : aucun

Potentiel : 34/40
Assurance : 12/20
Valeur d’usage anticipée : 24/30
Valeur d’échange : 6.5/10
Total : 76.5/100

Bien sûr lorsqu’il est question de classer dans une telle liste Jacob Fowler, le gardien sélectionné le plus haut au repêchage par le Canadien depuis Zachary Fucale en 2013, il y a un effet « nouveau joujou ».

Il a pour ainsi dire poussé Cayden Primeau et Jakub Dobes dans les « mentions honorables » et les « petites pensées ».

Mais en classant Fowler au 12e rang, on n’est pas non plus en train de dire à personne qu’il est la réincarnation du Sauveur.

En fait, même si certains croient qu’il a tout ce qu’il faut pour devenir un #1 un jour dans la LNH, localement, il lui reste encore à prouver qu’il sera meilleur que Primeau ou Dobes.

Bref, tout ce que l’on peut affirmer pour l’instant, c’est qu’il est l’homme de la nouvelle administration et que celle-ci voit sans doute en lui un plus gros potentiel que celui des autres jeunes gardiens de l’organisation.

Pour Hughes et Gorton, il est donc nécessairement un espoir plus important dans les plans à long terme de l’organisation au poste de gardien de but. On sait que même après l’arrivée de Casey DeSmith, il existe toujours encore une possibilité que Primeau soit soumis au ballottage au terme du prochain camp. On assiste donc peut-être au derniers mois de Primeau dans l’organisation…

Il fallait sérieusement penser à l’avenir à cette position à Montréal et ça été fait au dernier repêchage.

Cela dit, même si on l’a probablement en haute estime au 7e étage du Centre Bell, on n’a pas fait un chèque en blanc à Fowler. Après tout, on a carrément joué aux dards avec les gardiens lors du dernier encan. Après le Floridien en troisième ronde, puis le Québécois Quentin Miller en 4e, ce fut au tour du russe Yevgeni Volokhin en cinquième ronde…

On semble avoir bien compris que rien n’est garanti avec les goalers!

Bref, malgré ses belles prouesses dans la USHL avec les Phantoms de Youngstown, et même si la direction du CH estime qu’il était le meilleur gardien du dernier encan à ses yeux, on ne perçoit quand même pas Fowler choisi au 69e rang comme un can’t miss prospect dans les buts à la Yaroslav Askarov ou à la Spencer Knight il y a quelques années.

Fowler, ça se peut que ça marche. Mais le contraire est aussi très possible, comme c’est le cas de bien des gardiens repêchés à 18 ans.

Ça demeure LA position la plus difficile à analyser et prédire.Très souvent, le déclic avec les gardiens se fait après l’âge de 25 ans, soit 7 ans après leur repêchage!

Dans un monde idéal pour les organisations, on décalerait de deux ans le repêchage des gardiens de but. Sauf quelques très, très, très rares exceptions, pratiquement aucun gardien ne s’établit dans la LNH avant l’âge de 20 ans de toute façon.

Potentiel et assurance de l’atteindre

À 6’2, 223 lbs à 18 ans, Fowler a encore beaucoup de « graisse de bébé » et personne ne sait exactement comment son corps et sa tête réagiront aux nouveaux régimes d’entraînement et nutritionnels auxquels il sera sans doute contraint dans les prochaines années.

Bref, quand on parle de Fowler, on peut lui donner de bonnes notes pour son potentiel et, par anticipation, pour sa valeur d’usage à long terme aux yeux de l’organisation. Mais côté « assurance d’atteindre son potentiel », il faut être très conservateur.

Valeur d’échange et valeur d’usage

Il en va de même pour sa valeur d’échange sur le marché, en générale très basse chez les gardiens, jeunes ou moins jeunes, non solidement établis dans la LNH ou pas clairement identifiés comme numéro 1.

Par exemple, à 31 ans, avec 134 matchs d’expérience dans la LNH, DeSmith n’a été qu’un throw in dans la plus récente transaction entre le CH et les Penguins…

Au repêchage, Hughes et Gorton auraient même refusé d’acquérir celui qui est peut-être le plus bel espoir dans les buts de tout le hockey professionnel en Yaroslav Askarov que les Preds leur offraient pour mettre la main sur le 5e choix au total, raconte-t-on…

Bref, personne ne va s’empêcher de dormir en pensant au développement de Fowler au cours des prochaines années. Montembeault est encore jeune, il semble être là pour rester et il vient à peine d’entrer dans son prime.

Dans l’esprit de la direction de l’équipe, la valeur d’usage anticipée de Fowler en est probablement donc une de futur numéro un, mais c’est quoi un numéro un dans la LNH d’aujourd’hui et qu’est-ce que ce sera dans cinq ans?

Aux dernières nouvelles, le dernier gardien gagnant de la Coupe Stanley, s’appelait Adin Hill, le 3e gardien de l’équipe, 101 matchs d’expérience dans la LNH à 27 ans, et avant lui c’était Darcy Kuemper et pas longtemps avant Jordan Binnington…

Disons simplement, qu’on n’est plus dans les années 70-80-90 et début 2000. Les gardiens n’ont tout simplement plus la même importance dans les recettes gagnantes pour la Coupe. Leur valeur d’usage au sein des équipes ne peut qu’en subir un certain contre-coup.

La plupart des Coupes Stanley depuis 15-20 ans, se sont gagnées avec des gardiens ordinaires qui n’iront jamais au Hall of Fame.

L’important, c’est d’en avoir un qui fait le travail au bon moment.

Bref, soyons patients avec le jeune Fowler, espérons qu’il mettra les efforts pour mériter de représenter son pays au CMJ, que ce soit en 2024 ou en 2025, et laissons simplement la vie et la grande sélection (plus ou moins) naturelle faire son œuvre.

11. Logan Mailloux, DD | dernier classement : 9e
Potentiel : 33.5/40
Assurance : 14 /20
Valeur d’usage : 23/30
Valeur d’échange : 6.5/10 
Total : 77/100

Potentiel et assurance de l’atteindre

Avec le temps qui passe, ce n’est plus tant son malheureux manque de jugement survenu en Suède alors qu’il avait 17 ans qui divise les fans et les observateurs au sujet de Logan Mailloux, c’est plutôt son véritable potentiel en tant que joueur de hockey chez les pros.

D’un côté, on retrouve des Grant McCagg de ce monde qui le voient comme le meilleur espoir de l’organisation, avançant au passage que Mailloux a très peu joué au hockey dans les dernières années et qu’on n’a peut-être juste vu que la pointe de l’iceberg.

De l’autre, on retrouve des Simon Boisvert et des Scott Wheeler qui le voient beaucoup plus bas dans la hiérarchie, estimant tout au mieux que Mailloux pourrait devenir un défenseur de troisième paire.

Boisvert ne manque pas une occasion de rappeler que ce qu’a accompli Mailloux à London la saison dernière, il l’a accompli en tant que joueur plus vieux, plus grand, plus gros, plus fort, plus rapide que 98 % de la compétition à laquelle il a fait face.

Relativisant ses statistiques impressionnantes – Mailloux a été le meilleur buteur chez les défenseurs de la OHL – Boisvert (ainsi que Mathias Brunet) rappelle souvent qu’un certain Josh Brook avait connu une saison encore plus renversante à 19-20 ans à sa dernière année junior dans la WHL : 75 points en 59 matchs! Or, Brook, 24 ans – blessé plus souvent qu’à son tour, il faut le dire –  n’a toujours pas joué une seule partie dans la LNH.

Je me situe donc à quelque part entre ces deux évaluations diamétralement opposées du jeune Ontarien.

Même s’il a monté de quelques pour-cents dans mon évaluation, passant 73 % à 77 %, gagnant quelques points, dans trois catégories sur quatre, je me retrouve toujours dans le camp des modérés. 

Il reste aussi sensiblement à la même position dans mon décompte. Après son absence au camp l’automne dernier à cause de sa blessure à l’épaule qui tardait à guérir, je l’avais même reclassé au 11e rang lors de ma révision finale en conclusion, soit la même position que cette année.

La comparaison avec Josh Brook tient la route dans une certaine mesure. C’est un beau rappel pour modérer les attentes et pour mettre les choses en perspective. Il ne faut pas trop baser nos évaluations sur la deuxième année d’un espoir après son repêchage dans le junior.

Mais Mailloux est une bibitte différente de Brook sur la patinoire. Beaucoup plus gros et fort, plus rapide aussi. Mailloux semble juste avoir plus de qualités athlétiques naturelles et donc un potentiel plus grand que Brook, même s’il partage le même défaut au niveau de son patin arrière et son jeu défensif encore approximatif.

Mais McCagg, même s’il avoue ne pas trop être ferme dans son classement du top-5 des espoirs du CH, semble tout de même surestimer Mailloux et surtout sous-estimer le fait qu’il perdra beaucoup des avantages physiques et athlétiques qu’il avait sur ses adversaires dans la OHL une fois qu’il fera le saut chez les pros, surtout dans la LNH.

Dans une logique douteuse, McCagg soutient qu’il continuera « à être plus gros et plus fort que tout le monde »…

Well, pas selon la grandeur et le poids moyen des joueurs de la LNH comparativement à ceux de la OHL, Grant ! Il aura un peu plus de compétition, disons !

Guhle, lui aussi dominant physiquement dans le junior, a appris à la dure qu’il ne peut plus aller dans le coin comme un kamikaze à chaque fois que l’occasion se présente dans la LNH.

Mailloux devra donc lui aussi apprendre à mieux se positionner défensivement et prendre de meilleures décisions pour survivre dans la LNH et c’est justement sa principale faiblesse, d’autres choses que sous-estime McCagg.

Offensivement, il ne pourra plus aussi souvent y aller de montées individuelles en contournant ses adversaires à cinq contre cinq. Même s’il possède un bon coup de patin, une longue portée et qu’il a d’assez bonnes mains, il pourrait s’exposer à de nombreux revirements à un niveau de jeu plus élevé, il devra mieux choisir ses moments et simplifier son jeu…

Enfin, on verra si ses prouesses en avantage numérique pourront elles aussi se traduire chez les pros. On espère qu’on lui donnera toutes les occasions de montrer son savoir-faire dans cette phase de jeu à Laval, des minutes qu’il devra mériter et prendre à d’autres joueurs comme Trudeau et Norlinder, entre autres.

Bref, Mailloux possède des outils pour devenir un défenseur top-4 dans la LNH un jour, disons, un possible 3e défenseur, mais il semble aussi lui en manquer quelques-uns. Il faut encore voir de quelle façon il pourra utiliser et développer ceux qu’il a et en ajouter de nouveaux chez les pros.

C’est tout cela qui pour l’instant nous invite à une certaine prudence quant à ses chances de devenir un joueur d’impact, un top-4, chez les pros.

Les prochains mois à Laval nous en diront donc beaucoup plus long sur son véritable potentiel qui demeure cependant assez élevé en théorie.

Lorsque Mark Hunter dit que Mailloux a été le meilleur défenseur des Knights de London depuis le passage de John Carlsson, on prend quand même des notes.

Valeur d’usage 

Avec les départs anticipés de Savard et éventuellement Kovacevic dans les prochaines années, il pourrait y avoir une belle place pour Mailloux avec le Tricolore. Une jolie petite lutte est à prévoir du côté droit de la défensive avec Reinbacher et Barron, mais il n’y a rien de mal à ça.

Des trois, il possède peut-être le plus bel arsenal offensif et est sans doute le plus robuste, mais il est aussi de loin le moins bon défensivement et c’est ce qui pourrait lui coûter du temps de jeu à 5 contre 5 et en désavantage numérique.

Le plan du CH semble donc de créer une saine compétition à l’interne et laisser les jeunes coqs établir eux-mêmes leur place dans la hiérarchie. Mais comme il n’y a pas une surpopulation de ce côté, chacun pourrait y trouver son compte, du moins pour un certain temps…

Avec la qualité des paires qui s’en viennent à Montréal, les trois duos devraient tous jouer 15 minutes et plus. Mailloux ne devrait plus jamais revoir les 30 minutes de jeu qu’il l’attendait régulièrement dans le junior. Mais s’il se développe bien et s’établit sur une deuxième paire, il jouera sans doute une vingtaine de minute un jour, sinon il devra se contenter d’une quinzaine de minute sur une troisième paire.

On sait qu’il aura le moteur pour tenir le coup, restera à voir si le processeur pourra suivre la cadence.

Valeur d’échange

Bien sûr, jusqu’ici tous les efforts déployés par l’organisation du Canadien et par Mailloux lui-même depuis sa sélection surprise et controversée à l’été 2021 aura aussi servi à conserver la valeur marchande du joueur et redorer l’image de tout le monde impliqué.

Jusqu’ici tout va bien…

À force de temps, d’effort et de martèlement, le message de la deuxième chance, des remords sincères et de la page tournée a remporté la bataille idéologique et médiatique sur celui de la cancel culture qui s’est fait entendre très fort après son repêchage.

Mais que ça nous plaise ou non, il y a toujours cette possibilité d’un certain ressac populaire dans son cas. Des partisans pourraient avoir un malin plaisir à le prendre en grippe à la moindre bévue, d’autres voudront alors le défendre et rebelote, on replonge dans le tourbillon médiatique.

Montréal pourrait alors devenir un milieu de travail difficile et étouffant pour lui et tout ce cirque pourrait devenir une énorme distraction pour l’organisation.

Les grands marchés chauds des équipes sportives de renom étant ce qu’ils sont et Montréal étant ce qu’elle est…

On a beau tout faire pour contrôler le message et mettre du pouch-pouch pour que ça sente bon, personne dans l’organisation n’ignore cette possibilité dans son cas et des plans B ont peut-être déjà été réfléchis.

Personne ne veut bien sûr en arriver là, mais dans une telle éventualité, si Kent Hughes était capable de dire à tous ses homologues que Mailloux n’a plus rien à se reprocher, que c’est le marché qui est devenu le problème dans son cas, il ne fait aucun doute qu’il y aura des oreilles attentives à l’autre bout du fil.

Des défenseurs droitiers avec un potentiel aussi élevé ne sont pas disponibles tous les jours et les plus scrupuleux de 2021 pourraient soudainement le devenir un peu moins avec le temps qui passe, surtout dans des marchés plus tranquilles…

10. Arber Xhekaj, DG | dernier classement : mention honorable
Potentiel : 32/40
Assurance : 16/20
Valeur d’usage : 23/30
Valeur d’échange : 7.5/10
Total : 78.5/100

Potentiel et assurance de l’atteindre

Xhekaj nous avait tous surpris au camp d’entraînement l’an dernier en s’adaptant rapidement au style de la LNH et surtout en imposant le sien. D’une simple mention honorable au mois d’août, j’avais dû le faire passer au 9e rang dans ma révision finale d’après-camp.

Déjà un des joueurs les plus craints de toute la LNH, Arber Xhekaj est bien sûr beaucoup plus qu’un dur à cuire. En plus d’une très belle mobilité pour un individu de 6’4, 240 lbs, il est doté d’assez bonne mains et possède un excellent arsenal de tirs qu’il parvient régulièrement à mettre au filet. Avant sa blessure à l’épaule, cette dernière qualité avait d’ailleurs fait de lui un des meilleurs buteurs chez les défenseurs recrues de toute la LNH l’an dernier.

Il doit encore améliorer sa compréhension afin de mieux se positionner et faire les bons choix sur la patinoire avec et sans la rondelle, mais il avait énormément poli son jeu entre sa dernière année junior et son arrivée dans l’organisation.

Cette capacité d’apprentissage et d’adaptation témoignant d’une belle intelligence lui confère une assez belle assurance de réaliser son plein potentiel. C’est pour l’instant ce qui le place tout juste devant un gars comme Mailloux – qui a encore tout à prouver chez les pros – dans notre évaluation.

Valeur d’usage

Il y a quelques semaines, j’avançais qu’à cause de son style de jeu plutôt unique et de ce qu’il représente pour la culture de l’équipe, Xhekaj était peut-être un des trois « intouchables » de la brigade défensive du CH avec Hutson et Reinbacher. C’est du moins l’opinion que je me fais à partir de l’analyse du style de défensive que semble vouloir mettre en place Hughes et Gorton.

Si on n’aimait pas à ce point Arber, on n’aurait sans doute pas repêché son frère Florian en 4e ronde l’été dernier. On semble aimer le caractère et la résilience de cette famille qui n’a pas été élevée dans la ouate.

Au sens figuré, Arber est déjà un genre de grand frère pour tous ses coéquipiers. Que ça nous plaise ou non, tant que la culture du hockey comportera son lot de violence, de batailles et de coups salauds, des policiers comme lui seront toujours utiles.

Xhekaj est le parfait défenseur de dernière paire capable de jouer plus de 15 minutes et de dépanner sans problème au sein du top-4 au besoin, sans oublier que son style de jeu demeure très recherché en séries éliminatoires.

Il pourrait certainement devenir un des trois défenseurs les plus utilisés en désavantage numérique et on l’a même vu obtenir quelques auditions en avantage numérique grâce à son tir. Il y a donc peut-être un petit côté Sheldon Souray à exploiter dans son cas.

Mais ce sera difficile pour lui d’obtenir du temps de jeu avec dans cette phase de jeu avec des compétiteurs qui possèdent encore de meilleures qualités offensives que les siennes, sans oublier que la très grande majorité des avantages numériques dans LNH se déploient maintenant avec quatre attaquants.

Valeur d’échange

Je ne sais pas trop ce que les autres équipes seraient prêtes à céder pour ses services, mais si jamais on mettait Xhekaj sur le marché, la liste des acheteurs seraient longues comme les hivers canadiens. Les joueurs dans son style ne courent pas les rues.

Jamais repêché, l’Ontarien vaut-il déjà l’équivalent d’un choix de première ronde ou d’un très solide joueur établi de la LNH? Pas impossible. En rétrospective, il serait d’ailleurs probablement déjà un des vingt meilleurs choix du repêchage de 2020 si les équipes avaient une machine à voyager dans les temps…

Mais si le CH veut lui aussi faire du bruit (et faire mal) en séries, il serait probablement mieux servi en conservant les services du bon Arber. Car aussi grande puisse être sa valeur d’échange, sa valeur d’usage pour le CH demeure encore supérieure.

Conclusion

Alors que les Farrell, Mesar, Heineman et Andersson étaient plutôt des projets en périphérie, lorsqu’on parle de Fowler, Mailloux et Xhekaj, on imagine que dans la tête des dirigeants du Canadien ces trois joueurs représentent tous des morceaux du casse-tête ayant de bonnes chances de se joindre au noyau dur de l’équipe.

Bien que dans les faits, seul Mailloux a été repêché en première ronde, en rétrospective Xhekaj est déjà un des 20 meilleurs joueurs de 2020 et Fowler était le meilleur gardien du dernier repêchage dans la tête des dirigeants de l’équipe. À l’interne, on voit donc probablement ces trois joueurs comme l’équivalent de trois choix de première ronde.

Fowler et Mailloux ont aussi de bonnes chances de monter considérablement dans cette liste s’ils se développent bien dans les prochains mois/années.

Ça s’annonce donc prometteur pour la suite des choses dans ce décompte, n’est-ce pas?

Mais les deux prochains joueurs que nous évaluerons la semaine prochaine ne se retrouveront pas pour autant à des années lumières de notre trio d’aujourd’hui…

À bientôt!

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