J’ai commencé mon baccalauréat en sociologie à l’UQAM en janvier 2001.
Je suis sorti du programme en février de la même année. Ce n’était (vraiment) pas pour moi.
J’ai repris l’école – même si mon père était certain que je n’y retournerais jamais – en septembre de la même année. Cette fois, j’étais inscrit dans un programme qui me représentait à 100 % : administration des affaires.
Je me souviendrai toujours de l’un de mes premiers cours, alors que je me demandais encore à quoi ça allait ressembler, le bacc en admin.
Mon prof nous avait dit d’entrée de jeu à l’époque quelque chose du genre :
« Bienvenue dans ce qui sera votre cheminement dans le monde des affaires. Si vous n’avez qu’une chose à retenir, retenez celle-ci : vos valeurs personnelles doivent toujours être alignées avec celles de votre entreprise. Arrangez-vous toujours pour que ce que vous dites ou faites en tant qu’individu ne nuise pas à votre entreprise, et vice versa. »
Ce principe s’applique autant aux entrepreneurs propriétaires qu’aux employés, salariés ou contractuels.
Et ce principe, Elon Musk Jean-Nicolas Blanchet, chroniqueur et adjoint au directeur des sports au Journal de Montréal/Québec, n’en a pas tenu compte hier soir.
Et il le fait bien ! Parce que selon l’objectif décrit ci-dessus, il en soulève, des réactions et des polémiques.
Sauf qu’hier, Jean-Nicolas a écrit une chronique intitulée Sacre ton camp Gary !
[OPINION] Sacre ton camp, Gary! | La chronique de @jnblanchetJDQ https://t.co/xFDzV7r5sp
— Le Journal de Montréal (@JdeMontreal) February 14, 2025
La chronique a d’abord été publiée sur les sites du Journal de Québec et du Journal de Montréal, mais la stratégie de Québecor étant d’utiliser le même contenu à plusieurs endroits, elle s’est aussi retrouvée simultanément à la une du site de TVA Sports. Tout ça à 19h00…
Blanchet est un gars de Québec qui habite à Québec. Et tous les gens de Québec que je connais – et qui aiment le hockey – en ont digéré de Gary Bettman et de son manque d’amour envers leur ville.
Le problème, c’est qu’hier soir, le directeur de TVA Sports Louis-Philippe Neveu a été aperçu dans la même loge que Gary Bettman, Bill Daly et Marty Walsh au Centre Bell…
Et qu’entre le 1er janvier et le 1er mars, seuls Rogers et TVA Sports peuvent négocier avec la LNH quant aux droits de diffusion nationale canadiens pour 2026 et plus. C’est Gary Bettman lui-même qui a partagé cette info à Montréal, le jour où il a vanté Amazon et la diffusion en ligne (qui est l’avenir selon lui).
Soyez certains que cette semaine, il y a des gens chez Sportsnet et TVA Sports qui négocient – formellement ou non – avec la LNH…
Vous ressentiriez quoi, être dans les souliers de Gary ?
Disons qu’hier soir sur la passerelle du Centre Bell, ça a été un sujet de discussion. Ils sont plusieurs à avoir trouvé cet article-là au minimum maladroit et mal timé. Pourquoi un boss du Journal a-t-il décidé de sortir une telle chronique sur TVA Sports alors que d’autres boss négocient pour obtenir les prochains droits télé, droits qui pourraient dicter l’avenir de la station ?
Bref, pour revenir à mon introduction de tantôt : pourquoi les valeurs et les gestes d’une personne employée par une entreprise sont-elles allées à l’encontre des besoins de cette même entreprise ?
Je ne sais pas. Et je trouve tout ça extrêmement maladroit.
Oui, Stephen A. Smith a souvent critiqué Roger Goodell, même si la NFL est présenté sur ESPN le lundi soir. Sauf que Smith a un statut de superstar, et le contrat entre la NFL et ESPN est déjà signé.
On verra si ça aura des conséquences et si ça aura mis TVA Sports dans l’embarras. Ça me fait penser à Justin Trudeau qui critique un autre féroce négociateur en Donald Trump, mais qui veut négocier dans l’harmonie avec lui en même temps…
Sortir cette chronique-là en plein tournoi des 4 Nations (disputé à Montréal et diffusé sur TVA Sports) n’était peut-être pas la stratégie du siècle. Même sous le sceau de la défense de la liberté d’expression…
Mais bon, c’est le boss en moi qui vient d’écrire cette conclusion-là. Le chroniqueur que je suis aurait probablement sorti la chronique quand même, hehe.
Prolongation
Le CF Montréal affronte cet après-midi l’Union de Philadelphie à Orlando.Aucune image de cette rencontre ne sera partagée et personne ne peut y avoir accès (sauf avec un drone, hehe). La demande de disputer ce match à huis clos viendrait du CF Montréal selon l’excellent Jonathan Tannerwald.
Le #CFMTL aurait demandé à ce que son match de demain soit à huis clos. https://t.co/NeCRgfkhIY
— Maxime Truman (@MaximeTruman) February 13, 2025
Je ne comprendrai jamais ce qu’un club veuille cacher son match comme ça.
Les matchs préparatoires sont télédiffusés dans la LNH…
Les pratiques au Complexe CN à Brossard se font devant public…
Qu’est-ce qu’il y a de si important à ne pas divulguer dans un match amical du CF Montréal ?
Orlando City a invité tous les abonnés de saison à assister à sa partie il y a une semaine jour pour jour. Le CF Montréal, lui, en ferme complètement les portes.
Il faudrait m’expliquer.