Quand on regarde l’alignement des Oilers, il est facile de constater que Peter Chiarelli a fait un beau travail de destruction massive avec la formation albertaine. Il y a bien quelques éléments très positifs avec les McDavid, Draisaitl, Nugent-Hopkins et Nurse, mais le portrait global donne une équipe qui a plusieurs besoins.
Ken Holland a du pain sur la planche pour ramener les Oilers à un niveau de respectabilité décent et profiter des meilleures saisons de son capitaine.
L’un des héritages de l’ère Chiarelli, c’est le contrat de Milan Lucic qui, malgré toute sa bonne volonté, ne parvient plus à s’imposer offensivement comme il l’a déjà fait dans le passé.
Un changement de scénario pourrait peut-être aider l’ailier, qui ne refuserait pas une transaction, particulièrement à Vancouver, dans sa province natale.
Ed Duhatschek croit que l’acquisition de Micheal Ferland a mis fin à la possibilité de voir Lucic débarquer dans l’uniforme des Canucks, étant donné le style de jeu assez similaire des deux attaquants.
C’est pourquoi il avance une autre possibilité de transaction pour le gros ailier : il pourrait être troqué aux Flames de Calgary en retour de James Neal.
Duhatschek Notebook: Moving Milan Lucic, challenges young players face and preaching patiencehttps://t.co/BI3Dy2FYlD
— The Athletic NHL (@TheAthleticNHL) July 12, 2019
Sur papier, l’idée a beaucoup de sens. Les deux ont 31 ans et ils ont un cap hit pratiquement similaire, à 250 000 $ de différence et il reste quatre ans à leur contrat. Les Flames se sont tournés vers Neal l’an dernier après que Ryan Reaves eut choisi de rester avec Vegas, dont le côté robustesse de Lucic pourrait leur plaire. Ce dernier semble prêt à laisser tomber sa clause de non-échange pour un nouveau départ, donc on peut se douter qu’il ne verrait pas d’objection à déménager ses pénates à Calgary.
Neal a frappé un mur l’an dernier, il n’a pas su transposer sa production offensive des dernières saisons avec les Flames. Au sein des Oilers, qui manquent cruellement d’ailiers droit, il pourrait retrouver sa touche.
Si l’idée est très séduisante, je doute tout de même de la faisabilité de celle-ci.
Si j’étais dans les souliers de Brad Treliving, le DG des Flames, je serais plus enclin à miser sur un retour en force de James Neal, qui s’entraine avec acharnement cet été avec Gary Roberts.
Du côté des Oilers, c’est certain que Ken Holland a essayé de magasiner Lucic à travers la LNH. Il aurait même tenté de l’imposer dans toute discussion de transaction impliquant Jesse Puljujarvi.
Holland ne semble pas enclin à échanger un problème pour en prendre un autre. Pour se départir du gros ailier, il va donc devoir ajouter une grosse compensation, au minimum similaire à celle que les Maple Leafs ont donné pour alléger leur masse salariale de Patrick Marleau, soit un choix de 1re ronde.
Comme les Oilers ne sont pas vus comme un choix sûr pour être des séries au printemps 2020, Holland doit être très réfractaire à l’idée de sacrifier son premier choix au repêchage en juin prochain.
La réalité, c’est que Lucic sera un peu plus facile à troquer l’été prochain, lorsque son boni de signature de 3 millions $ lui aura été versé. À ce moment, il restera un total de 10 millions $ à verser à l’ailier pour les trois dernières années de son pacte. Il deviendra donc plus intéressant pour une équipe qui veut obtenir un joueur avec un gros cap hit pour atteindre le plancher salarial, mais sans dépenser la même somme au réel.
Mais il aura ralenti encore plus…