On sait tous que les équipes de la LNH déclarent bien souvent des foules plus grosses qu’en réalité les soirs de match. On n’a qu’à penser aux Coyotes de l’Arizona qui donnaient des billets ou qui les vendaient à 6 $ sur StubHub… et qui déclaraient des foules de 10 004 spectateurs pour ne pas franchir la barre psychologique des 10 000 partisans.
On peut penser aux Panthers de la Floride, aux Sénateurs d’Ottawa…
Mais aussi au Canadien de Montréal, qui a continué de déclarer des salles combles en 2018-19 alors que l’on voyait bien que le Centre Bell n’était pas plein. L’état-major souhaitait poursuivre sa séquence de matchs à guichets fermés même si en réalité, ce n’était plus le cas. On nous avait même dit qu’on devait compter un certain pourcentage de sièges ajoutés dans les loges… alors que dans les faits, certaines loges n’étaient même pas ouvertes.
Ce matin, un ancien coordonnateur aux communications chez le Canadien, relevant directement de Dominick Saillant, a avoué sur Twitter qu’il gonflait les chiffres officiels transmis au public au début des années 2000, avant le lock-out de 2004-05.
Des matchs qui attiraient 12 000 personnes étaient déclarés officiellement à 16 000 ou 17 000 spectateurs. C’est le chiffre que l’on demandait de transmettre aux médias et aux partisans.
Ce genre de révélation ne nous aide pas (du tout) à croire à la supposée transparence de l’organisation montréalaise. La direction sportive de l’équipe a peut-être changé depuis, mais le département des communications ne semble pas avoir modifié son approche (traditionnel) au cours des 15 dernières années.
À noter que Frédéric Daigle n’est pas revenu à l’emploi du Canadien après le lock-out. Il a plutôt été travailler pour le Groupe Yvon Michel, avant de devenir journaliste pour La Presse canadienne.