Un autre choix top-5 pour le CH et un conseil pour Martin St-Louis

Ainsi donc, il appert que le CH sera (encore) dans le « mix »… pour un choix top-5. C’est une quasi certitude.

Après 14 matchs, le CH présente la 3e pire fiche de toute la LNH. Quatorze matchs, c’est presque 20% de la saison, ça…

Avec ses 10 points en 14 matchs, il présente un pourcentage se situant à .357, une jolie moyenne… au baseball.

Il se classe au 24e rang pour les buts pour et au 31e rang (ou 2e, c’est selon) pour les buts accordés.

Les gardiens ne font pas de miracle et la façon de jouer de l’équipe en général fait très souvent pitié.

Bref, regardez ça du côté que vous voulez, tous les indicateurs sont dans le rouge.

Ça s’annonce donc clairement pour être une quatrième saison de misère consécutive.

Pas encore convaincu ? Faut pas paniquer ? Les nerfs, Patoine?

Ok.

Quelles sont les équipes qui ont une vraie chance de terminer avec une pire fiche que notre très, très laïcisée Flanelle?

À vue de nez, on peut anticiper que seulement une toute petite poignée luttera avec le CH pour le tout premier choix au total au prochain encan : San Jose, Philadelphie, Chicago et Anaheim.

Les Sabres, les Islanders, les Predators, l’Avalanche, les Penguins, tous des clubs qui connaissent de mauvais débuts de saison, finiront logiquement par quitter les bas-fonds.

Le CH fait donc clairement partie, encore cette année, des cinq pires clubs de la LNH.

Ça prendrait tout un revirement de situation pour que le Tricolore se positionne « dans le mix » pour une place en séries ou un choix de repêchage en dehors du top-10 comme un grand nombre l’anticipait, du moins avant la blessure de Patrik Laine.

Bien sûr, si ce même Laine revient en assez bonne forme en décembre, demeure dans la formation jusqu’en avril et enfile une vingtaine de buts en 50 matchs, le CH pourrait se mettre à jouer pour .500, ou autour de ça.

Mais on serait ici dans un monde idéal, sans autre blessure à ce même Laine ou tout autre joueur d’impact de l’équipe.

Ne pariez pas une cenne là-dessus! 

De lourdes pertes…

La vérité, c’est que le CH n’a vraiment pas un meilleur club sur la glace qu’à pareille date l’an dernier.

Sean Monahan et Johnathan Kovacevic amenaient beaucoup de stabilité à l’attaque et en défensive.

Monny, 35 points en 49 matchs avec le CH, un rythme fort respectable de 59 points sur une saison de 82 matchs, était la définition même d’un bon centre de deuxième trio, ce que Kirby Dach, ni personne d’autre n’est en ce moment. J’ai ma petite idée sur ce qui vaudrait la peine d’être essayé à ce sujet, mais bon…

Le très sous-estimé Kovy III, grand meneur de l’équipe du côté du différentiel (+11), et joueur très apprécié dans le vestiaire, ne commettait pas le genre de gaffes et de mauvaises lectures à répétition comme le font pratiquement tous les défenseurs de l’équipe cette saison.

C’est simple, à part Lane Hutson, aucun joueur de l’édition actuelle n’apporte quoi que ce soit de mieux à l’équipe si on la compare à celle d’avril dernier.

En 33 matchs suite à l’échange de Monahan le 2 février dernier, le CH a maintenu une fiche de 10 victoires, 15 défaites à la régulière et 8 défaites en surtemps pour un total de 28 points sur une possibilité de 66, un pourcentage de point par match de 0.424. Il jouait pour .490 avant le 2 février.

On se répète, l’équipe est à .357 présentement, même si Dach est revenu au jeu.

Même suite à une embellie théorique de .500 à partir du retour de Laine avec, disons, 50 matchs à jouer, la saison du CH s’en ira « sul yab’ »!

Sans son marqueur finlandais, le CH est parti pour enregistrer 23 points en 32 matchs.

Si on lui rajoute TRÈS POSITIVEMENT 50 points en 50 matchs après son retour, ça ne ferait toujours que 73 points à la fin de la saison.

Ce serait trois points de moins que l’an dernier alors que le CH avait conclu le calendrier au 28e rang de toute la LNH…

Alors, plus convaincu qu’on peut rêver à un choix, top-5, voire top-3?

Une autre saison pour les mordus du repêchage!

Ce sera une autre saison où l’on devra se mettre à épier très tôt le top-20 en vue du prochain repêchage, car oui, il faut aussi garder un oeil sur le choix de Flames qui devrait logiquement se retrouver entre le 12e et le 20e rang.

Pense pas que les Flames vont maintenir leur cadence actuelle de .571% qui les situe présentement au 20e du repêchage, mais qui sait…

Les podcasts comme ProcessusRecrutes et compagnie vont donc continuer de cartonner puisque tous les « espoirs » – littéralement tous les espoirs! – seront permis une fois de plus pour le Tricolore.

Je vais aussi de mon côté recommencer mes analyses pré-repêchage dès les prochaines semaines…

C’est dire, qu’après la sélection d’un talent exceptionnel comme celui de Demidov et un possible coup de circuit au 21e rang en Michael Hage en 2024, le CH ajoutera potentiellement deux autres espoirs de premier plan à sa banque déjà plutôt bien garnie.

Martone, Hagens, Schaefer, Misa, Frondell, Ryabkin et Desnoyers sont donc des noms qu’on entendra très souvent dans les prochains mois…

On ne parlera cependant pas d’une année exceptionnelle au sommet – pas de Bedard, ni de Celebrini –  mais fort probablement d’un trio de tête en Hagens, Martone et Schaefer, puis d’un solide top-5, voire un très bon top-10.

On verra en temps et lieu s’il y a des raisons de s’emballer pour le top-20, mais il reste toujours de bons joueurs entre les 15e et 20e places…

Un conseil pour Martin St-Louis!

Il faut tout simplement et très logiquement se montrer très patient avec la 2e plus jeune équipe de toute la LNH.

Quatre des six plus importants espoirs de l’organisation ne sont même pas encore dans la LNH : Demidov, Reinbacher, Hage et Fowler.

Les deux autres, Slafkovsky et Hutson, vont plutôt bien merci et ont juste 20 ans. Vingt ans!

Même si Suzuki et Caufield entrent dans leur prime, le noyau du CH est donc encore très loin d’avoir atteint sa maturité.

Ainsi, pour le ici et maintenant, j’en suis convaincu, on ne peut pas faire sortir de l’eau d’une roche ou, comme l’illustre la très belle image, de Martin Leclerc, « ce n’est pas en tirant sur la fleur que celle-ci va pousser plus vite »…

Je sympathise donc énormément avec Martin St-Louis.

Mais, même s’il ne me demandera jamais mon avis de simple chroniqueur sportif, joueur de ligue de bière et philosophe de profession, en guise de conclusion, j’aimerais tout de même lui offrir cet humble conseil : applique toi-même ce que tu prêches envers tes joueurs.

Si tu leur dis qu’ils « doivent constamment jouer la game qui est devant eux », tu dois en faire de même dans ton rôle derrière le banc.

Si tu leur dis que « la game te parle », elle parle au coach aussi!

Ainsi – sans même aborder l’épineux sujet du système défensif – si tu vois la game qui est devant toi et que tu constates, comme c’était le cas contre les Devils jeudi soir que :

1) ta première unité d’avantage numérique ne fait rien qui vaille, ajuste-toi en conséquence et fait davantage jouer ta seconde unité ou place ton joueur le plus créatif, Hutson, sur la première unité.

Bref, change la recette durant la game qui est devant toi.

2) Si tu constates que rien ne fonctionne avec Dach à droite de Caufield et Suzuki, et que Gallagher est en feu ou que Slaf ou encore Newhook en a une solide dans les jambes, comme au New Jersey, attends pas!

Apporte des changements durant la game qui est devant toi!

Practice what you preach!

Et pour le jeu défensif, peut-être faut-il arrêter d’essayer de faire entrer des carrés dans des cercles…

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