Si dans les prochaines semaines, Kent Hughes et Jeff Gorton devaient apprendre que Carey Price ne pourra plus jouer au hockey, il n’y a pas 36 solutions. S’il ne prend pas sa retraite (il ne se retirera pas en raison de l’argent que le CH lui doit), il sera stationné sur la liste des blessés à long terme.
On s’entend que la solution s’impose. Mais la vraie question, c’est de savoir ce que le CH fera si Price peut jouer. Ça, c’est complexe.
Après tout, s’il peut jouer, ça ne veut pas dire qu’il pourra dès le jour #1 de la saison si opération #2 il y a. Ça ne veut pas dire qu’il ne se blessera pas en cours de route. Il y a de nombreux facteurs à considérer.
Et là, je n’ai pas encore parlé du nombre de matchs qu’il pourrait jouer dans une année.
D’ici là, le CH peut contrôler ce qui se passe autour de lui. Et selon moi, la manière la plus efficace de gérer le dossier (si on prend pour acquis que le CH n’ira pas chercher un jeune gardien d’avenir), c’est de garder Jake Allen et Samuel Montembeault en haut et d’avoir Cayden Primeau et Kevin Poulin à Laval.
La différence avec l’an dernier? Faire signer un contrat à Poulin avec le CH et non avec le Rocket, question de pouvoir le rappeler et avoir des options.
Anthony Martineau s’est penché sur le dossier et il a fait signe à deux dirigeants de la LNH afin d’avoir leur avis sur la question. Il a pondu un excellent papier sur le sujet, disponible ici.
Que devrait faire le CH avec Carey Price si jamais il devait revenir en santé la saison prochaine?
J'ai posé la question à deux employés d'équipes de la LNH.
Ils ne s'entendent vraiment pas.https://t.co/gqDL3dvFJG
— Anthony Martineau (@Antho_Martineau) May 30, 2022
Au niveau salarial, ce ne serait pas facile à gérer. Après tout, s’il peut jouer, il faut garder 10.5 M$ sur la masse afin de lui faire de la place au besoin. Ce n’est pas idéal pour un club qui, comme l’a dit Kent Hughes plus tôt cette année, « est premier sur Cap Friendly ».
Si un dirigeant de la LNH croit que le CH doit continuer avec Price parce que sa valeur marchande est basse (et que personne n’en voudra sans que le CH ne retienne un gros montant, mais aussi parce qu’il aidera le club à ne pas manger des volées via ses performances ainsi que son leadership), un de ses homologues, sous le couvert de l’anonymat, n’est pas exactement d’accord sur celle-là.
Parce que le CH « reconstruit » et que le gardien vedette est sujet aux blessures, le dirigeant en question n’hésiterait pas à couper les ponts avec le #31 du Canadien cet été.
Comment? Via une transaction ou un rachat.
Ça peut paraître drastique comme solution, mais qu’on le veuille ou non, Price représente une immense distraction pour le CH. Combien de matchs a-t-il joués, cette saison? Et inversement, combien de nouvelles/tweets le concernant a-t-on vu passer?
C’est incroyable, honnêtement. – Le dirigeant en question
À ses yeux, si le CH commence la saison avec lui et qu’il fait le travail, il faudrait le marchander à la date limite.
Mon problème avec ça revient au point de l’autre dirigeant : qui ira chercher Price? Moi, si je suis un DG, qu’importe le prix, j’ai mes réticences pour aller le chercher puisque je ne sais pas s’il sera en santé en séries.
Comme on peut le voir sur Cap Friendly, durant les quatre prochaines saisons (soit pour le reste de son contrat), l’empreinte salariale du gardien sur la masse serait assez similaire à celle qu’il a normalement.
S’il est racheté, le contrat de Price comptera contre la masse en tout temps et ne pourra pas être placé sur la liste des blessés à long terme, ce qui n’a aucun sens pour le CH. Je n’y crois donc pas du tout et Kent Hughes a déjà dit qu’il ne comptait pas racheter de joueur cet été.
Cela donne du poids à la conclusion qu’on connaissait déjà : le dossier n’est pas simple et la solution miracle n’existe pas si Price peut jouer. Mais dans les faits, j’ai de plus en plus le sentiment que la carrière de joueur de Carey Price est terminée…