Samuel Morin a été sélectionné lors de l’encan de 2013, 11e au total, par les Flyers de Philadelphie. Avec sa stature monstrueuse de 6 pieds 6 et plus de 200 livres, on voyait en lui un défenseur capable d’intimider et de nettoyer le devant de filet. Toutefois, son développement ne s’est pas passé comme la franchise l’envisageait puisque le mastodonte a visité plus souvent qu’à son tour l’infirmerie. D’ailleurs, à la fin de son parcours au sein de la LHJMQ, il a subi quelques blessures, et ce scénario s’est poursuivi chez les professionnels.
Il s’est en fallu de peu pour le Québécois! 😬 https://t.co/BqgE9KQ0P1
— TVASports (@TVASports) May 20, 2020
On est tous conscients que les blessures que subissent les athlètes professionnels deviennent très ardues pour leur mental, leur moral et leur attitude. Ça prend beaucoup de caractère pour demeurer dans de bonnes vibes lorsqu’une blessure sérieuse «paralyse» un joueur. Le grand gaillard de 24 ans pourrait vous confirmer à quel point ces longs moments sur les lignes de côté ont été laborieux. Il a failli tout abandonner, lui qui a été blessé presque plus souvent que Benoît Brunet. Il a pensé se retirer, de tout abandonner, mais finalement, il a persévéré afin de réaliser son rêve de jouer de la LNH. Aujourd’hui, il est heureux de cette décision et avec raison.
«J’ai toujours été un gars positif, mais là, je n’ai pas trouvé ça facile. J’ai appelé mon père et je lui ai dit que je pensais tout lâcher. J’étais tanné. J’aime le hockey et tout ce que je veux, c’est jouer, mais on dirait que mon corps me lâche. Je me suis posé beaucoup de questions sauf que ç’a duré une heure ou deux.» – Morin
Pendant ce triste chapitre, il s’est tourné vers son paternel et son agent, Pat Brisson, qui a étalé un plan pour son poulain. Bref, pour demeurer dans le «bain», Morin a opté pour demeurer à Philadelphie pendant cette pandémie, ce qui n’est pas évident pour sa famille. Toutefois, son but était de demeurer tout près des installations et de l’équipe afin de s’entraîner et maintenir la forme. Une certaine peur doit couler en lui, mais il fait tout pour la vaincre, ce qui démontre qu’il est un gagnant.