On n’en parle pas énormément, mais la tenue des Devils du New Jersey a été l’une des agréables surprises de cette dernière saison. Après un début de saison enflammé, les hommes de John Hynes ont accédé aux séries éliminatoires pour une première fois depuis 2011-2012 en terminant au huitième rang de l’Est.
Le succès inattendu de plusieurs joueurs recrues, la saison de rêve de Taylor Hall ainsi que l’efficacité surprenante de la ligne bleue ont contribué à faire tourner les têtes. Même en séries, malgré une élimination rapide, ils ont réussi à tenir tête au Lightning de Tampa Bay.
Bâtir un club ayant du succès avec constance est désormais une priorité, et Ray Shero a tous les outils pour le faire.
Sans la hausse du plafond qu’on attend tous avec impatience, les Devils possèdent 19 millions de dollars d’espace. Si l’on considère que le cap salarial sera bientôt situé entre 78 et 82 millions de dollars américains, on peut en conclure que l’équipe aura entre 22M$ et 26M$ de marge de manoeuvre.
C’est immense.
On devra distribuer des contrats à Brian Gibbons, Patrick Maroon, John Moore et possiblement Eddie Lack… Quelques acteurs de soutien recevront certainement une offre, mais ne soyez pas surpris si Jimmy Hayes, Drew Stafford et Michael Grabner quittent le navire.
Que fait-on avec le restant de cet argent?
Le marché des joueurs autonomes
Évidemment, le plus gros poisson de cette cuvée d’agents libres est John Tavares. Toutefois, les chances de voir le centre déménager de l’autre côté de la Hudson River sont assez minces, considérant la rivalité entre les deux équipes. Les Devils se doivent de faire une offre, mais ne devraient pas s’attendre à une réponse positive.
Par contre, il faut considérer quelque chose : même si la brigade défensive des Devils a excellé où plusieurs ont échoué, soit dans la catégorie des chances de marquer accordées, un upgrade ne serait pas de refus.
John Carlson s’avère intéressant, mais suite aux récents succès des Capitals, je crois sincèrement que son nom devrait être rayé de la liste des futurs agents libres.
Pour ce qui est du reste, ça peut être dangereux. Plusieurs joueurs relativement âgés atteindront l’autonomie complète mais seront finalement surpayés. Le seul joueur qui pourrait être un fit avec l’équipe, selon moi, est James Van Riemsdyk.
Le marché des échanges
Tenter de conclure une transaction avec une autre équipe pourrait s’avérer être la voie à prendre, si on désire du renfort immédiat afin de se préparer convenablement à la prochaine saison.
Les Devils possèdent le 17e choix au prochain encan, qui pourrait être intéressant pour plusieurs équipes. Si c’est le cas, on pourrait tenter de le sacrifier, aux côtés d’un actif, afin d’en obtenir un meilleur.
On jase, mais si Veleno est disponible au 17e rang, le Canadien devrait-il s’essayer avec Max Pacioretty?
Le statu-quo
Pas fou non plus. Les Devils ne doivent pas être pressés d’effectuer une grosse signature ou transaction. La fenêtre d’opportunité n’est pas encore ouverte et la patience pourrait être de mise.
Dès l’an prochain, des jeunes joueurs comme Michael McLeod, Joey Andersson et Jesper Boqvist auront la chance de se pointer le bout du nez dans la LNH, s’ils réussissent leur opération séduction au courant du calendrier préparatoire.
Néanmoins, l’été des Devils déterminera bien des choses, qu’il soit silencieux ou explosif.