Un «offer sheet» pour Auston Matthews cet été, une option illogique

Dans la ligue nationale d’aujourd’hui, la règle non-écrite qui veut que les offres lucratives ne sont pas les bienvenues tient toujours. Chaque année, on se demande si cette époque d’abstinence prendra fin. Et chaque année, ce n’est pas le cas.

En fait, pour qu’un «offer sheet» devienne une option viable et logique, une réforme du système se doit d’être imposée par la LNH lors des prochaines négociations du CBA. Le système de choix au repêchage n’a jamais fonctionné et contient toujours plusieurs problèmes. La peur de représailles sera présente jusqu’à ce que des changements seront apportés… et même là.

À moins qu’un directeur général ne soit prêt à risquer son emploi et sa carrière en brisant une règle qui tient à coeur de tous.

Selon ce qui se dit dans les bureaux de Sportsnet, depuis quelques jours, les Maple Leafs de Toronto devraient avoir peur. Alors que Mitch Marner et Auston Matthews atteindront bientôt le statut d’agent libre avec restriction, on spécule que plusieurs équipes tireraient avantage d’une offre lucrative.

Aujourd’hui, deux collaborateurs de la chaîne, Bob McCown et Richard Deitsch, ont mentionné qu’Auston Matthews est tellement un joueur exceptionnel que les équipes ne peuvent tout simplement pas se permettre de laisser passer une chance d’en faire l’acquisition, peu importe la façon. Un joueur générationnel comme lui ne se pointe pas le bout du nez chaque année, et par conséquent, une offre pourrait lui être déposée cet été, selon eux.

Bob McCown a même osé dire que s’il était John Chayka, une offre de 17 millions de dollars par saison serait déjà prête pour l’attaquant natif de l’Arizona.

Bon. Si on comprend le point qui est établi qu’Auston Matthews est un joueur exceptionnel, le reste de la thèse est absolument incohérente.

Tout d’abord, John Chayka ne risquerait jamais sa carrière, son équipe et son emploi à un si jeune âge. Après avoir tenté d’amener Shea Weber à Philadelphie, Paul Holmgren a perdu son travail de directeur général puisque ses homologues ne voulaient pas faire affaire avec lui. Ce même scénario ne se produira pas, surtout avec John Chayka, qui est beaucoup trop intelligent pour s’essayer dans cette voie.

En second lieu, un contrat aussi lucratif a le potentiel de forcer les Coyotes à déclarer faillite. Déjà en dette, l’organisation ne s’en remettrait jamais.

Ils n’ont même pas l’argent nécessaire sous le plafond salarial, et Dieu sait que 17 millions de dollars pour un seul joueur, c’est complètement ridicule. Comment peut-on bâtir autour de lui alors qu’il gruge la majorité du budget?

Bref.

Cette proposition ne tient pas la route pour une seule seconde et le scénario imaginé est complètement illogique.

On n’est toujours pas prêt de voir une offre lucrative être déposée, malheureusement.

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