Le Canadien connaît quelques difficultés depuis l’amorce de la campagne, dont son manque de constance pendant 60 minutes. Jouer pendant 60 minutes semble une mission ardue pour les troupes de Claude Julien, elles qui jouent plutôt 50 minutes (plus ou moins) lors d’une rencontre. C’est du moins le constat qu’on se fait du bleu-blanc-rouge suivant nos analyses. Par contre, est-ce juste de préciser que Carey Price accorde au moins un mauvais chaque fois qu’il se retrouve devant le filet? Vous pouvez conserver votre réponse pour vous.
L’autre question : et si c’était plutôt le talent le problème et non la constance? Une question posée et répondue par Martin Lemay, du podcast On jase : Pas la constance, c’est le talent le problème!
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Plus j’y pense, plus je me dois de donner raison à Lemay. Parce que, si l’on analyse les 31 formations du circuit Bettman, aucune d’elle ne peut se vanter de jouer 60 minutes complètes sans aucun moment «d’absence». Cette «défaite» que l’on trouve pour qualifier les joutes du Tricolore n’est qu’en réalité un cliché fort probablement erroné. Combien de super-vedettes enfilent un uniforme du Canadien outre Carey Price (ou Weber à la limite)? Aucune. Aucun joueur ne se retrouve parmi ceux qui ont le statut de «star» ou de «superstar».
Je demeure un fan fini du premier trio du Canadien formé de Phillip Danault, Tomas Tatar et Brendan Gallagher, mais ces gars-là ne forme pas une vraie première ligne (sauf pour les statistiques avancées). J’adore Paul Byron et Artturi Lehkonen, mais sont-ils réellement des gars qui peuvent supporter Max Domi à long terme? Du côté de la brigade défensive, on retrouve deux gros pions, Jeff Petry et Shea Weber, puis ça s’arrête là. À ce sujet, monsieur Lemay a livré du concret qui démontre amplement l’argument «manque de talent».
Quand le Canadien fait des erreurs, c’est Steven Stamkos, Nikita Kucherov, Victor Hedman, Brayden Point et Tyler Johnson qui ont des chances de marquer sur Carey Price. Quand le Lightning gaffait, c’est Artturi Lehkonen, Jordan Weal, Paul Byron, Max Domi et Jesperi Kotkaniemi qui tentaient leur chance. – Lemay
Voilà la différence : le talent. Le talent, ça ne s’achète pas, et dès que l’on comprend que le Canadien ne regorge pas de talent peut-être que les mots «manque de constance» seront évités. Par contre, lors d’un point de presse du coach, il doit modifier ses propos pour ne pas indiquer que son groupe n’a pas de talent.