Si les recruteurs de la LNH avaient su quel genre de carrière Shea Weber aurait lorsqu’ils l’ont épié avant le repêchage de 2003, le gros défenseur aurait été un choix top-10. Weber a plutôt chuté en deuxième ronde, où les Predators de Nashville l’ont choisi au 49e rang. Comment expliquer que personne ne l’ait vu venir? Le dépisteur Luc Gauthier, qui était à l’emploi des Preds à l’époque, a donné réponse à cette question mardi lors d’un intéressant passage à Dave Morissette en Direct sur les ondes de TVA Sports.
Aujourd’hui recruteur chez les Penguins de Pittsburgh, Gauthier a indiqué que Weber était un joueur difficile à évaluer parce qu’il ne jouait pas beaucoup avec son équipe junior, les Rockets de Kelowna. C’est vrai, Weber n’a joué que cinq matchs à sa saison de 16 ans et obtenait des minutes limitées sur la patinoire au début l’année suivante, celle de son repêchage. Peu de gens faisaient un suivi sur lui. Or, un recruteur des Predators qui oeuvrait dans l’Ouest canadien l’avait remarqué et avait invité les autres recruteurs de l’équipe à l’observer.
Luc Gauthier était avec les Predators à l’époque où ils ont repêché Shea Weber et il a expliqué pourquoi le défenseur avait glissé jusqu’au 49e rang! 👇https://t.co/laE2PovROC
— TVASports (@TVASports) November 4, 2020
L’équipe est tombée en amour avec lui dès qu’elle a commencé à lui donner de l’attention. En amour oui, mais pas trop! « Sinon, on l’aurait pris en première ronde », a fait remarquer Gauthier.
L’histoire de Weber rappelle beaucoup celle de Patrice Bergeron, également repêché en deuxième ronde en 2003, quatre sélections devant le capitaine du Canadien. Bergeron avait également un temps de jeu limité avec les Titans d’Acadie-Bathurst. Il jouait avec les Bruins dès la saison suivante.