Une crise de Jacques Martin a changé la vie de Josh Gorges

Jacques Martin, qui oeuvre aujourd’hui chez les Penguins de Pittsburgh, a été l’entraîneur-chef du Canadien de Montréal de 2009 à 2012. Cet homme a l’air timide, gentil et très cartésien, mais dans un vestiaire, il a toujours livré sa façon de penser sans trop de gêne. Josh Gorges peut même en témoigner. Le principal intéressé s’est même confié à Louis Jean, qui avait entendu dire à travers les branches que l’ancien numéro 26 du bleu-blanc-rouge s’était fait sermonner par monsieur Martin.

Cette séance peu éloquente, qui s’est passée devant ses 19 coéquipiers et tout le personnel, ne l’a pas tellement enchanté et elle est marquée au fer chaud dans son encéphale. Lors de cette crise du coach, Gorges était un joueur reconnu et un leader bien établi, mais ça ne lui a pas empêché de se faire enguirlander comme de la vieille morue. Je le répète : Gorges était un gars volubile dans un vestiaire et il mettait tout son corps sur la glace, un peu comme Brendan Gallagher, mais le pilote s’en est tout de même pris à lui.

Gorges se souvient de ce discours comme si c’était hier, évidemment. À cette époque, même s’il était un leader, il était célibataire et profitait peut-être un peu trop de Montréal aux yeux de son entraîneur.

«Jacques m’a critiqué devant toute l’équipe et les entraîneurs. Ça m’a ébranlé. Je me souviens après coup d’avoir été furieux. Je n’avais jamais été autant choqué de toute ma carrière. Pendant l’entraînement, je m’en suis pris à Georges Laraque. Il m’a dit : «Ne te défoule pas sur nous.» Mais je m’en foutais. Après avoir retrouvé mes esprits, j’ai pensé à ce que Jacques m’a dit et pourquoi il me l’a dit. Je me suis rendu compte que je mentais à moi-même. Je croyais tout faire pour réussir, mais ce n’était pas le cas.»

Après ce chapitre, Gorges a changé, puis il a rencontré une femme qui est venue stabiliser sa vie. Cette crise de Martin et l’arrivée de cette femme ont certes été les tournants de la carrière de Gorges.

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