Pas de débat à ce sujet, si Philip Danault commence la saison au poste de premier pivot du Canadien, l’équipe sera dans le pétrin.
C’est pourquoi, devant l’incapacité du Canadien à obtenir un centre de premier plan cet été, Claude Julien n’aura probablement pas le choix d’employer Alex Galchenyuk ou Jonathan Drouin à position.
Croire que le Québécois pourrait connaitre un succès instantané à cette position relève de la pensée magique : oui, son sens du jeu est extraordinaire, mais il n’en reste pas moins qu’il n’a jamais été employé à cette position dans la LNH.
Ceci étant dit, il serait idiot de ne pas considérer cette alternative, étant donné l’immensité du talent de Drouin.
Ce qui chicotait le Canadien au niveau du jeu d’Alex Galchenyuk au pivot était son impact négatif en défensive. Notre meilleur ami Andrew Berkshire s’est questionné à savoir si Drouin était plus performant à ce chapitre.
Tout d’abord, analysons le fameux jeu sans la rondelle des deux patineurs. En général, l’impact des deux joueurs sur leur équipe semble relativement similaire. Par contre, Alex Galchenyuk semble plus investi en zone défensive, où il a récupéré davantage de rondelles libres et bloqué plus de passes. L’Américain a également complété plus de jeu en zone défensive, ce qui s’explique peut-être par le fait qu’il ait disputé plus de matchs au centre.
Jonathan Drouin est plus actif sans la rondelle en zone offensive, mais cela est moins important dans le rôle d’un centre.
Avec la rondelle sur sa palette, le 27 semble par contre plus efficace.
Grosso modo, Galchenyuk semble être plus efficace dans ses jeux avec la rondelle que Jonathan Drouin. La seule facette qui semble laisser à désirer chez lui semble ses dégagements.
Plutôt étrange, mais il ne sert à rien de s’étendre sur cette partie de l’analyse. Les revirements causés par les dégagements sont la plupart du temps moins coûteux que ceux qui proviennent de passes manquées.
Finalement, Alex Galchenyuk a énormément travaillé sur son efficacité au cercle des mises en jeu, lors de la dernière campagne, ou il a cumulé un pourcentage de 45,5 d’efficacité. Jonathan Drouin y est encore moins efficace, affichant une efficacité de 43,9%. Il a toutefois fort à parier que c’est une facette du jeu qu’il n’a pas énormément pratiqué…
Bien entendu dans tout cela, les statistiques avancées ont leur limite. Ce n’est qu’en testant sa nouvelle acquisition au milieu que Claude Julien pourra tirer des conclusions…
Mais pour une analyse réalisée au plein mois de juillet, ça offre quelques pistes de réflexion!