Une offre qualificative démesurée pour Kotkaniemi l’été prochain

Ça y est. On peut enfin tourner la page . Jesperi Kotkaniemi est désormais un Hurricane.

Marc Bergevin et son staff ne croyaient plus vraiment/beaucoup en Kotkaniemi. S’ils avaient encore cru en lui, ils auraient égalé l’offre hostile des Hurricanes ou ils en seraient venus à une entente avant le mois de septembre. Si le Canadien avait été placé dans la même situation avec Cole Caufield ou Nick Suzuki, il aurait conservé les droits de son jeune joueur.

Il y a à peine trois ans, le Canadien croyait pourtant énormément en Kotkaniemi, en en faisant la troisième sélection au total lors du repêchage amateur. Une bonne saison à 18 ans… puis, des hauts et des bas, un séjour à Laval et quelques matchs éliminatoires sur la passerelle ont terni le portrait. Un nouveau départ aidera peut-être tout le monde (ou pas).

Ce matin, environ quatre partisans sur cinq sont satisfaits de la tournure des événements. C’est énorme, quand on se rappelle qu’on parle ici d’avoir grosso modo échangé un ancien third pick overall d’à peine 21 ans en retour d’un ancien choix de deuxième tour de 25 ans (qui a par contre prouvé sa constance et ses potentiel, lui).

Mine de rien, Jesperi Kotkaniemi est ce matin le troisième joueur le mieux payé des Hurricanes, tout juste derrière Sebastian Aho et Andrei Svechnikov. Seul Svechnikov n’a jamais négocié un contrat avec le DG du Canadien parmi les trois, hehe.

On sait tous que Kotkaniemi sera admissible à l’autonomie avec restriction à nouveau l’été prochain (et qu’il ne pourra pas être échangé avant). Les Hurricanes auront donc trois choix s’ils veulent conserver les services de KK. Je les vois mal lancer la serviette après seulement un an et un choix de premier tour sacrifié, vous en conviendrez…

1. Lui offrir un contrat (probablement à moyen/long terme) à partir de janvier 2022. Rappelons que selon les plus récentes infos disponibles, Kotkaniemi et les Hurricanes auraient possiblement déjà une entente en poche, si l’on se fie aux dernières rumeurs et aux dires de Don Waddell en point de presse hier. Quelque chose comme quatre ans à un salaire annuel moyen d’environ 4 millions $.


2. Lui soumettre une offre qualificative avant la date limite pour le faire en juin prochain. Avec la plus récente convention collective (négociée durant la pandémie), un jeune joueur dont le contrat signé après le 10 juillet 2020 vient à échéance doit recevoir une offre qualificative équivalent à 120 % de la moyenne annuelle de son salaire selon son ancien contrat ou à 100 % du salaire de sa dernière année afin de demeurer la propriété de son club. Dans le cas de Kotkaniemi, on parlerait donc d’une offre d’au moins 6,1 millions $, soit le plus petit montant des deux scénarios.

Je répète : 6,1 millions $!

3. L’amener en arbitrage (exigé par l’équipe). Kotkaniemi ne pourra pas demander l’arbitrage, lui, car il n’aura pas assez d’expérience aux yeux de la convention collective. Cependant, puisqu’il touchera un salaire de plus de 2,138 millions $ en 2021-22, les Hurricanes pourront demander à un arbitre de déterminer le prochain salaire de Kotkaniemi et celui-ci ne pourra pas suggérer un salaire annuel moyen de moins de 5,185 millions $, soit 85 % du dernier salaire annuel de KK.

Je souhaite tout le bonheur du monde à Kotkaniemi en Caroline. Sincèrement.

Mais je souhaite surtout (et vraiment) aux Canes et à Kotkaniemi de s’entendre sur les termes d’un contrat de plusieurs saisons avant l’été prochain.

Les Hurricanes ne veulent sûrement pas payer leur nouveau joueur de centre nouvel ailier plus de 6 millions $ pour une autre saison.

Et je suis pas mal certain que les deux clans ne souhaitent pas s’affronter dans moins d’un an devant un arbitre. Ça laisserait des traces indélébiles.

Si Kotkaniemi a accepté l’offre des Hurricanes car il souhaitait sortir de l’organisation de Montréal – et non faire sauter la banque -, il sera probablement OK avec l’option de l’entente à moyen terme à un salaire un peu moins élevé.

Si les Hurricanes ont d’abord et avant tout été motivés par la revanche, tout pourrait se compliquer par contre. Surtout si KK ne performe pas à l’aile gauche cette saison…

Il y a une phrase chez les Anglos qui s’applique à merveille ici ce matin : Be careful what you wish for.

Pour l’instant, tout porte à croire que la balle est dans le camp du joueur, et non de l’équipe.

Rappelons que Kotkaniemi a récolté 20 points en 56 matchs réguliers la saison dernière, puis 8 autres en 19 matchs éliminatoires.

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