Le Canadien avait bien commencé la saison : deux victoires en trois parties contre tes trois plus grands rivaux.
Depuis, plus rien ne va : sept défaites en neuf rencontres.
Et c’est pire que pire présentement, alors que le CH a perdu ses trois derniers matchs par un pointage cumulatif de 17 à 6. Le club de MSL accumule les dégelées comme ma blonde accumule des points chez Metro.
« Avez-vous votre carte de points? »
Ma blonde répond toujours oui alors que je suis prêt à payer, moi…
Seuls les Sharks ont une pire fiche que le Canadien depuis le début de la saison dans la LNH. Et ils n’ont qu’un maigre point de moins que les Montréalais…
Le Tricolore ne marque pas assez de buts… il s’en fait compter trop… il offre des performances inacceptables devant ses partisans… ses leaders, ses vétérans et son entraîneur-chef sont constamment challengés…
Il m’apparaît évident que Geoff Molson, Kent Hughes, Jeff Gorton et les joueurs ont placé les attentes un peu beaucoup trop élevées avant le début de la saison. Comment diantre pouvait-on penser que l’équipe que l’on voit sur la patinoire depuis un mois pourrait se battre pour une place en séries?
Le CH est à nouveau un club bottom 5 – voire même bottom 3 – qui est davantage impliqué dans une course à la loterie qu’une course aux séries. C’est de même depuis trois, quatre ans. Rien ne change.
Non, le Canadien n’a pas progressé depuis un an ; il a même régressé…
Pendant que le Canadien aligne les défaites, le Rocket aligne les victoires, lui. Le club-école du CH a remporté ses sept dernières parties. Le Rocket connaît présentement le meilleur début de saison de son histoire, rien de moins!
Tout ça malgré des blessures à David Reinbacher, Alex Barré-Boulet, Filip Mesar et Jakub Dobes notamment!
Qu’on ne me dise pas que c’est à cause des blessures si le CH en arrache autant cet automne. Le Rocket parvient à s’en tirer malgré plusieurs joueurs importants sur la touche.
Joshua Roy, Logan Mailloux (qui n’était pas là durant plusieurs parties en raison d’un rappel avec le grand club), Connor Hughes, Owen Beck, Luke Tuch… plusieurs joueurs se sont levés à Laval.
Pourquoi?
Comment expliquer cela?
Je pense qu’une (grande) partie de la réponse se trouve derrière le banc de chaque équipe.
À Laval, un niveau inférieur, on a mis en place un gars de 53 ans (seulement quatre ans de plus que St-Louis) dont la feuille de route est déjà TRÈS longue.
Pensez-y : Martin St-Louis fait actuellement ses erreurs de coach débutant dans la LNH. Il apprend la job, sans réel mentor à ses côtés…
Alors qu’en-dessous de lui, il y a un coach ultra préparé qui sait comment coacher et qui, autant collectivement qu’individuellement, sait faire sortir le meilleur de ses joueurs. Le coach en bas est beaucoup plus qualifié et plus expérimenté que le coach en haut de lui…
Pendant que ça pleure, ça panique et/ou ça fait de l’attitude dans le vestiaire du Centre Bell, ça rit, ça s’amuse et ça performe dans le vestiaire de la Place Bell.
Quand même spécial que le coach censé coacher pour développer et non pas nécessairement gagner, gagne…
Alors que le coach de l’équipe première ne gagne pas… et semble faire régresser ses joueurs, lui! Si ça continue, ça va s’en venir gênant…
Kent Hughes et Jeff Gorton vont devoir se demander une chose : qu’est-ce qui fonctionne à Laval et que l’on pourrait amener à Montréal?
À court terme, on ne peut pas amener Pascal Vincent.
Mais on peut amener Joshua Roy, Alex Barré-Boulet (lorsqu’il sera guéri), Jakub Dobes (une fois rétabli), Logan Mailloux (et bien le coacher), Luke Tuch ou je ne sais trop quel joueur qui domine en bas.
Et sincèrement, pourquoi ne pas demander à Pascal Vincent de mentorer Martin St-Louis?
Non, ça n’a pas de sens à la base de demander au coach de la Ligue américaine de mentorer celui de la Ligue nationale ; ça devrait être l’inverse.
Mais ça n’a pas de sens point d’avoir St-Louis à Montréal et Vincent à Laval. Le fait que Martin St-Louis ait connu une grande carrière dans la LNH ne peut pas tout justifier…
Rendu là…