Vincent Desharnais n’aurait jamais existé sans la mort à la naissance de son frère

Vincent Desharnais a commencé à faire sa marque comme un bon 6-7ᵉ défenseur.

Cette saison, il a joué 78 des 82 matchs avec les Oilers d’Edmonton, en plus de 12 autres matchs en séries, avant de devoir laisser sa place à Philip Broberg.

Cet été, Desharnais a signé un contrat de deux ans et deux millions de dollars par année avec les Canucks de Vancouver.

Il pourra donc continuer de prouver qu’il appartient à la LNH, avec un club qui devrait lui donner du temps de jeu.

Fait intéressant, malgré les 6 pieds 7 pouces du Québécois, il ne sera même pas le plus grand du club.

Tyler Myers est listé à 6 pieds 8 pouces.

Dans une entrevue au 98.5 FM, Desharnais a d’ailleurs mentionné qu’il a bien hâte d’aller au camp d’entraînement en espérant être de la même grandeur que Myers et prouver qu’il est un menteur.

Outre ce fait cocasse, plusieurs sujets intéressants ont été abordés, certains très touchants.

Comme il l’explique bien, la mort à la naissance de son grand frère lui a permis de se rendre à la LNH.

Dis comme ça, ça sonne bizarre, mais si son frère n’était pas décédé de complications à la naissance, ses parents n’auraient pas voulu d’autres enfants après.

« Mes parents ont eu mon frère (Alex) et ensuite, ils ont eu un autre enfant (Félix) deux ans plus tard, qui est décédé à la naissance. Mes parents voulaient deux enfants et ma mère avait peur de réessayer par crainte d’en perdre un autre. Ils ont décidé de réessayer et c’est moi qui est arrivé. » – Vincent Desharnais

C’est une histoire assez bouleversante…

Je vous invite d’ailleurs à écouter l’entièreté de l’entretien, ça en vaut vraiment la peine.

Ce qui est encore plus particulier, c’est la journée du premier match dans la LNH de Desharnais.

C’était le 11 janvier et cette journée correspond exactement à la date de naissance (et de décès) de Félix.

Même s’il n’a jamais connu Félix, ça devait être une journée extrêmement spéciale pour lui et sa famille.

C’est assez fou de voir ce que le destin peut faire.

Suite à ceci, Mario Langlois lui a demandé comment c’était son premier match, après tout ce qu’il a vécu, car on doit le rappeler, Desharnais a vécu une énorme dépression qui l’a presque fait lâcher le hockey.

Il est encore émotif à ce jour.

Il revoit encore des moments particuliers de cette journée-là et la fierté de ses parents qui, à ce moment-là, n’étaient pas au courant de la sévère dépression qu’il a subie à Bakersfield quelques années auparavant.

Toujours dans l’entrevue au micro de Mario Langlois, le colosse a aussi parlé de la journée de son rappel vers la LNH.

D’abord, il ne s’attendait pas du tout à cette excellente nouvelle, car il revenait tout juste d’une blessure et recommençait à retrouver son rythme.

Après un match dans la LAH, son coach l’a convoqué dans le bureau, où tous les autres entraîneurs de l’équipe l’attendaient avec un sourire en coin.

L’entraîneur-chef lui a demandé s’il savait ce qui se passait.

Desharnais a simplement répondu non, et son coach a renchéri en disant : Oui, tu le sais.

C’est là que le Québécois a compris qu’il venait d’être rappelé par le grand club.

Tout le chemin qu’a parcouru le Québécois et les embûches qu’il a connues à travers tout ça, ça mérite une belle ronde d’applaudissements.

Je lève personnellement mon chapeau à Desharnais en voyant à quel point il a persévéré pour se motiver et sortir de sa dépression, ce qui n’est vraiment pas évident.

Je vous remets le lien de l’entrevue pour vous, juste ici, pour que vous l’écoutiez au complet.

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