Visite au Centre Bell des jeunes Ukrainiens : Evgenii Dadonov s’est tenu à l’écart

Le Canadien a bien fait les choses comme il sait si bien le faire en temps normal. De passage dans la Belle Province pour participer au Tournoi international Pee-Wee de Québec, l’équipe de jeunes hockeyeurs ukrainiensa eu la chance de venir assister à un match du Bleu-Blanc-Rouge lors de l’affrontement d’hier contre les Blackhawks.

Des chandails du CH, des autographes, des rencontres avec les joueurs étaient au rendez-vous pour faire vivre une expérience incroyable à ces jeunes qui subissent les affres de la guerre dans leur pays en ce moment.

Comme le dit si bien Luc Gélinas de RDS, ces belles attentions du Tricolore ne demeurent, malgré tout, qu’un tout petit pansement face à ce qu’ils doivent affronter dans leur quotidien depuis que la Russie a décidé d’envahir l’Ukraine.

Chez les joueurs du Canadien, la palme revient assurément à Jonathan Drouin, qui a été un hôte particulièrement généreux envers les jeunes. Ce n’est pas la première fois que nous sommes témoins de la générosité de l’attaquant, et ce, qu’il soit blessé ou non. Leur présence au Centre Bell a semblé l’avoir motivé à offrir une solide performance de trois passes contre Patrick Kane et sa bande.

Malgré que cette rencontre soit un baume sur le cœur de ces enfants, je ne peux m’empêcher de retenir un élément qui me trouble d’une certaine façon. Dans un gazouillis, François Gagnon révèle qu’Evgenii Dadonov s’est tenu à l’écart lors de la visite des jeunes près du vestiaire du CH.

Je dis que ça me trouble, car je ne sais pas trop sur quel pied danser avec cette information. D’un côté, je me dis qu’il a fait la bonne chose pour éviter du trouble potentiel à sa famille en Russie. Mais de l’autre, je me dis qu’il aurait pu être un leader positif pour son peuple en décriant publiquement la guerre menée par Vladimir Poutine.

Cette histoire me fait beaucoup penser à l’histoire d’Ivan Provorov des Flyers, qui n’a pas voulu porter le chandail pour la fierté gaie lors d’un échauffement avant un match de son équipe. Le sujet est différent, mais le geste est similaire.

J’ai un malaise.

Dans un cas comme celui-ci, ne pas prendre position, c’est prendre position et son retrait, je le vois comme un geste proguerre. Je ne peux pas vous dire que Dadonov est pro-Poutine et pro-invasion de l’Ukraine, mais aucun de ses agissements ne me permet de penser le contraire non plus.

Maintenant, c’est à Evgenii ou au Canadien de clarifier officiellement la situation selon moi. D’ici là, je continuerai d’avoir un malaise face à l’attaquant de 33 ans originaire de Chelyabinsk.

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