Voici pourquoi Shea Weber a déjà trop de pression

Revenons sur le Canadien puisque ça demeure le sujet chaud au Québec… Pour la première fois de la présente saison, le Canadien a plus de défaites que de victoires. Avec 11 gains et 12 défaites (5 revers en prolongation ou en fusillade), cette équipe est en train de renverser du côté de l’obscurité. On ne veut pas ça.

Depuis que cette mouture nous a été présentée, on s’est attaché. Les partisans du Québec ont mis trois ou quatre rencontres avant d’embarquer, par peur d’avoir mal, puisqu’ils sont encore à fleur de peau à cause de la saison dernière. Là, le temps a rattrapé la défensive, la lenteur et le manque de talent se fait réellement sentir derrière cette attaque dynamique. Par contre, l’une des pires facettes de ce groupe demeure l’avantage numérique. Certes, il se porte mieux depuis les petits changements apportés, mais il manque tout de même une pièce importante à l’avantage d’un homme.

Un nom, deux mots : Shea Weber. Le capitaine, à lui seul, redonnera une structure à cette attaque à cinq. Le seul petit «hic» : est-ce qu’on lui en met déjà trop sur les épaules alors que les montagnes de l’Ouest n’ont pas enfilé l’uniforme trois couleurs depuis le 16 décembre 2017? Ses repères ne seront pas aussi aiguisés, ses pivots seront laborieux et la fameuse fraction de seconde ne sera fort probablement pas au rendez-vous lorsqu’il frôlera la surface glacée la semaine prochaine (c’est l’objectif).

Revenons un brin à l’avantage numérique. Chaque formation doit construire son power play avec les éléments qu’elle a sous la main. Par exemple, chez les Capitals, la structure est construite autour d’Alex Ovechkin. Chez les Penguins, c’est Sidney Crosby et Evgeni Malkin les pierres angulaires de celui-ci. Alors que du côté des Oilers, on a mis cela entre les mains de Connor McDavid. Chez le Canadien, évidemment, on a bâti une structure pour faire valoir Shea Weber. Ou plutôt, parce qu’il est la pièce «forte» de l’équipe. Donc, lorsqu’il s’absente, cette facette est plus échevelée.

Comme l’a si bien décortiqué Olivier Bouchard, la supériorité numérique du Canadien se dessine ainsi pour le moment :

Petry et surtout Drouin tirent d’un peu partout. Drouin, qui est normalement un passeur, est celui qui obtient le plus de tirs, souvent de la pointe. Enfin, on demande à Domi de prendre le rôle de passeur-tireur. Bref, tout ça fait désordre.

Tout ce brouhaha pour démontrer toute l’importance du numéro 6 pour cette organisation. Du leadership, de la prestance, un lancer foudroyant et un gars qui peut prendre plusieurs minutes. Shea Weber, c’est ça.

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