Plus tôt aujourd’hui, je vous parlais du parcours de Rafaël Harvey-Pinard, un joueur aux attributs marginaux qui a surmonté les défis à grands coups de hargne. Prenez ce préambule, enlevez-y 2’’ de haut et vous pouvez parfaitement l’appliquer à Xavier Simoneau. Sans comparer leur style de jeu respectif, il y a beaucoup de choses que RHP a vécu qui peuvent s’appliquer à Simoneau et voir le cheminement du premier a de quoi inspirer le second à ne pas abandonner son rêve d’atteindre la LNH.
Nous connaissons tous les cheminements de type autoroute la pédale dans le plancher vers la LNH, mais il y a beaucoup plus de joueurs qu’on le pense qui empruntent les routes sinueuses de garnottes de l’arrière-pays pour y arriver. Harvey-Pinard et Simoneau sont de ces cheminements tortueux, mais d’autant plus impressionnants.
Dans une excellente entrevue du ToutSurLeHockey.com, Mathieu Paradis a eu la chance de s’entretenir avec l’attaquant de 21 ans du Rocket de Laval et choix de 6e ronde du Candadien en 2021 pour en apprendre plus sur son cheminement. Celui qui est rapidement devenu un favori de la foule là-bas s’est livré avec beaucoup de générosité.
ENTREVUE: «La seule fois que j’ai vu ça, c’est avec Xavier Simoneau»
— Toutsurlehockey.com (@Toutsurlehockey) February 2, 2023
On y apprend, entre autres, que le hockey était une histoire de famille quand il était jeune puisque la gestion des entraînements et des matchs impliquait une coordination complexe du père, de la mère et même des grands-parents pour jongler avec l’horaire des trois garçons hockeyeurs de la famille ballotté entre Saint-André-Avellin et Gatineau et les 75 km qui séparent les deux endroits.
Aujourd’hui, à 21 ans, Xavier Simoneau pointe au 22e rang des meilleurs pointeurs de l’AHL parmi les recrues du circuit avec 23 points en 35 matchs à sa première saison avec le Rocket.
Mais plus encore, ce qui m’a marqué dans ce texte, c’est lorsque l’ancien entraîneur adjoint des Voltigeurs de Drummondville, Mathieu Turcotte, souligne le très haut niveau de leadership que Simoneau amenait en tant que capitaine de l’organisation lors des saisons 2019-2020 et 2021-2022.
« J’ai jamais vu un aussi bon capitaine dans une chambre de hockey. C’est un leader hors pair. L’idée qu’on a d’un leader de par les films ou les capitaines dans le temps qui se lèvent pour parler et prendre le contrôle dans la chambre, la seule fois que j’ai vu ça, c’est avec Xavier Simoneau. » – Mathieu Turcotte
Ce témoignage m’amène à réfléchir sur l’avenir du jeune homme dans l’organisation du Canadien. Comme je vous en ai fait l’éloge plus tôt, le diminutif joueur de centre a toutes les qualités qu’il faut pour être un joueur positif en menant par l’exemple du côté de Laval. Sa taille pourrait lui nuire dans ses chances d’atteindre la LNH, quoique tout le monde lui a dit ça depuis des années et il est toujours aussi productif aujourd’hui alors qu’il est maintenant dans la Ligue américaine (autrement dit, je ne miserais pas contre lui), mais il pourrait très bien devenir le leader du Rocket qui implante la culture que l’organisation souhaite mettre en place.
Si tu veux avoir une bonne culture, tu dois mettre les bonnes personnes en place aux bons endroits. Je verrais très bien Simoneau servir de tuteur pour les jeunes pousses de l’équipe s’il ne réussit pas à passer au prochain échelon. Je souhaite vraiment qu’il s’établisse dans la LNH, mais si ce n’est pas le cas, tu veux quand même qu’il ait un rôle valorisant et positif pour lui à Laval.
Quand je parle dans mon titre de petite surprise à Montréal pour Simoneau, c’est en référence à sa taille, oui. Mais c’est surtout parce que justement, je ne serais pas tellement surpris qu’il soit de ceux qui percent malgré toutes les embuches possibles et inimaginables. Ça vous en dit long sur mon appréciation de ce dernier.