Lorsqu’on projette l’alignement du Canadien dans quelques années, il devient presque une habitude d’assumer que Ryan Poehling décrochera le rôle de deuxième centre de l’équipe.
On vient à oublier que ce n’est peut-être pas raisonnable. L’espoir de le voir au centre de la deuxième unité est loin d’être un rêve inespéré, mais est aussi loin d’être achevé pour un jeune homme de 19 ans qui n’a jamais mis les pieds sur une patinoire de hockey professionnel.
Des joueurs du même moule et profil qui déçoivent, il y en a quelques-uns, non?
C’est ce que j’ai cru.
En vérité, lorsqu’on analyse les joueurs repêchés en fin de première ronde/début de deuxième ronde, les comparables à Ryan Poehling ne sont pas nombreux. Les joueurs sélectionnés directement de la USHL n’empruntent pas tous le même parcours que l’espoir du Tricolore, et s’ils le font, Poehling étonne avec des performances remarquables.
Ça, c’est sans oublier que les jeunes hommes issus du programme de développement américain ont de plus en plus de succès.
Lui qui n’est pas reconnu pour ses prouesses offensives, Poehling flirtera cette saison avec la moyenne du point par match, à sa troisième saison avec St. Cloud State.
Faut-il être trop encouragé? Non. Bien des choses peuvent se produire.
Faut-il être trop pessimiste? Non. Jusqu’à maintenant, absolument rien n’indique qu’il sera un flop.
La réalité, c’est qu’il se pointera à Montréal en 2019 avec d’excellentes chances de faire le club, et l’organisation devrait faire comme avec Kotkaniemi et lui offrir une chance de se développer dans le circuit Bettman.
Sera-t-il pour autant un centre de deuxième trio? Non…
La patience sera de mise dans son cas, alors que plusieurs facteurs primordiaux détermineront si son style de jeu se transposera bien à la ligue nationale.